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À voir autour

L’eau maîtrisée - Adam de Craponne, le visionnaire

L’eau maîtrisée - Adam de Craponne, le visionnaire
Crédit : Bibliothèque nationale de France

Description

S’arrêter dans le joli village perché d’Eguilles, à Saint-Cannat, Lambesc, Rognes ou au Puy-Sainte-Réparade. Prendre le temps de s’y balader, sera l’occasion d’admirer des lavoirs et de vénérables fontaines, dont certaines étaient ou sont encore à triple usage : pour l’homme, les chevaux et les moutons, à l’image de la fontaine des Barri à Saint-Cannat, qui vous rappelle que vous êtes dans l’un des territoires traditionnels de la transhumance. A Lambesc, ne manquez pas l’intéressant lavoir classé, très rare exemple à voûte de pierre. La rencontre de cette eau maîtrisée est ponctuée de panoramas magnifiques sur la vallée de la Touloubre et le val de Durance. Elle vous emmène à la découverte d’une ville à la longue tradition de la maîtrise de l’eau : la Roque d’Anthéron ; en témoignent le canal moyenâgeux du Moulin, dû aux moines de Silvacane, et surtout ceux de Craponne en 1554 ou de Montricher, 300 ans plus tard. Autre chef-d’œuvre technologique : le bassin de Saint-Christophe qui évacue de lui-même les limons de la Durance.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 15/07/2016
92 km
max. 427 m
min. 150 m
1453 m
Style : Découverte
Thématique : Culturel

Profil altimétrique

Point de départ

Avenue Victor Hugo , 13100 Aix-en-Provence
Lat : 43.52611Lng : 5.4457

Étapes

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1

Office de Tourisme

7 Avenue Victor Hugo 13100 Aix-en-provence
- Office de Tourisme d'Aix-en-Provence -
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2

EGUILLES : Le Lavoir de la Garde (43°34'5.97"N 5°21'21.32"E)

Situé rue de la Garde, dont il épouse la pente, le lavoir est alimenté par la fontaine qui se trouve juste au-dessus sur le boulevard Léonce Artaud : ce lavoir offre en effet la particularité d’être intégré dans le mur de soutènement du boulevard. Construit en pierre de taille en 1886, il comprend trois bassins indépendants, constitués de deux parties, la plus grande est réservée au lavage tandis que la plus petite, placée en hauteur et recevant directement l’eau propre du canon, au rinçage. Elle est appelée rinçoir ou rafraîchissoir et permet donc de rincer le linge avec l’eau courante et non souillée par le linge sale, ce qui explique qu’elle soit aussi surmontée en son milieu d’une barre de fer d'égouttage. Abrités sous la voûte bétonnée et bitumée qui supporte la chaussée, les bassins sont ouverts au sud par cinq arches reposant sur des piliers carrés, de sorte que le soleil y pénètre sans peine. C'est le lavoir le plus important du village. A proximité à Eguilles La fontaine et le lavoir de Fontvieille C’est la plus ancienne fontaine du village et elle en fut longtemps le centre de vie. Un lavoir est venu s’y ajouter en 1879, ouvert sur deux côtés et dont la toiture épouse la pente de la chaussée sur laquelle il s’appuie. Il constituait aussi le « frigidaire » du village : dans les galeries drainantes, on y entreposait les produits frais, les boissons, les fruits. Le Lavoir des Figons La visite du lavoir des Figons est l’occasion de découvrir un magnifique hameau provençal rattaché à Eguilles et à l’environnement champêtre. L’édifice, très bien restauré en 2008, outre ses bassins traditionnels, offre une petite surprise au visiteur : une petite statue en guise d’oratoire. A quelques pas de là, une chapelle en vieilles pierres dissemblables, élevée au XVIIe siècle et dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, fut agrandie en 1704, comme en témoigne l’inscription sur son nouveau portail.

6 Rue du Grand Logis 13510 Eguilles
- Office de Tourisme d'Aix-en-Provence -
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3

SAINT-CANNAT : La fontaine des Barri (43°37'15.43"N 5°17'43.47"E)

Le village possède l’une des plus belles séries de fontaines des XVIIe et XVIIIe siècles du Pays d’Aix. La fontaine des Barri (43°37'15.43"N 5°17'43.47"E) Située boulevard Marcel Parraud, cette fontaine du XIXe siècle, massive et large, est très intéressante non pas pour ses qualités esthétiques et ornementales mais de par sa fonction qui rappelle que Saint-Cannat fut longtemps un haut-lieu de transhumance : en effet, elle est avant tout utilitaire et remplit plusieurs fonctions. En son centre, elle est à l’usage de l’homme et se présente sous l’aspect d’un oratoire au milieu duquel sort l'eau d'un canon qui retombe ensuite dans un bassin suspendu. A l’arrière un large bassin étroit est adossé au mur de l’ensemble permet aux chevaux et mulets de s’abreuver, tandis qu’un dernier réceptacle, placé sur la droite, plus bas cette fois, mais long, est destiné aux moutons et agneaux. A proximité à Saint-Cannat Le Lavoir de Font Neuve Ce lavoir qui pourrait dater de 1841 comporte deux bassins qui ressemblent tout à fait à ceux du lavoir de Fontcouverte : bassins très bas, séparés en deux avec bords en pente pour faciliter l’écoulement et munis en leur extrémité d’une grande dalle de forme arrondie en partie supérieure, qui pouvait peut-être servir à égoutter le linge. En effet, on ne retrouve pas dans ce lavoir de barres d’égouttage, comme c’est très souvent le cas au-dessus des bassins. Toutefois une barre en fer relie les deux piliers de côté et pouvait peut-être être utilisée à cet effet mais sa position en hauteur, bien que permettant de suspendre des draps, ainsi que l’absence de rigole d’écoulement ne devaient pas la rendre des plus pratiques. Situé avenue Victor Hugo, le lavoir totalement ouvert sur deux côtés, sa charpente et sa couverture, entièrement refaites par la commune en 2011, reposent sur deux murs et trois piliers carrés en pierre de taille locale. La fontaine Antique (43°37'13.90"N 5°17'49.65"E) Située rue Roger Salengro, à l’emplacement de l’ancienne Place antique, cette superbe fontaine date du XVIIIe siècle. A quelques mètres de l’église, cet édifice très bien restauré souffre désormais d’un manque de recul qui ne permet pas au visiteur de profiter pleinement de ses deux faces. En effet, comme une autre fontaine du village, la fontaine du château, elle offre deux visages et deux points d’eau opposés, et donc deux canons et deux bassins dos à dos. Le lavoir de Fontcouverte ou « de la Seigneurie » Ce grand lavoir très bien restauré a deux appellations, qui témoignent du passé de Saint-Cannat : la première, officielle, évoque son origine, ce lavoir était avant tout une fontaine couverte, la '' Font Couverte '' du Jardin du Seigneur. En effet, elle était située à l’emplacement d’une terre appelée '' La Seigneurie '', d’où sa seconde appellation, plus populaire cette fois ; c’est à cet endroit que les Seigneurs de Saint-Cannat y avaient leur jardin. Le lavoir est composé de trois bassins très bas, séparés en deux et munis en leur extrémité d’une grande pierre d’appui, dalle de forme arrondie en partie supérieure, qui pouvait peut-être servir à égoutter le linge. Le premier bassin était exclusivement réservé à l’hôpital et aux contagieux. La fontaine du Portalet Située boulevard Marcel Parraud, cette fontaine du XIXe siècle, d’une grande simplicité est le type-même de la fontaine rustique exclusivement utilitaire : un large bassin évasé et assez profond posé sur un piédestal de pierre et adossé à des dalles sans ornementation. La fontaine de l’Olivier Située sur la N7, à gauche en sortant de la ville en direction de Lambesc, cette fontaine très simple se révèle avant tout utilitaire, sans être dénuée de charme avec son adossement en forme de niche voûtée. Son large bassin relativement bas, mais assez profond pouvait aussi bien servir au lavage de divers objets ou vêtements, qu’à l’abreuvage des animaux. Sa forme est tout à fait comparable à celle du bassin de la fontaine du Portalet. La fontaine du château ou du Bailli de Suffren (sur la N7, face au syndicat d’initiative). Cette très belle fontaine date du XVIIIe siècle et présente deux petits bassins adossés l’un à l’autre : un de forme circulaire donnant sur la N7, qui recueille l’eau crachée par la bouche d’un mascaron, et l’autre, plus large et évasé, donnant sur l’avenue Pasteur. De ce côté, la fontaine montre un grotesque sculpté en forme de faunes d’où sort l’eau, et porte l’appellation de fontaine du château.. L’ensemble s’inscrit dans un muret de pierres en forme de cercle ouvert et pavé. Derrière la fontaine, la monumentale statue du Bailli de Suffren est une oeuvre d’Elie-Jean Vézien, érigée en 1951, qui rend hommage à cette gloire saint-cannadenne, Pierre-André de Suffren-Saint-Tropez. Frère cadet du marquis de Saint-Cannat, ce militaire d'exception, parmi les plus grands marins français, participa au XVIIIe siècle à de nombreuses campagnes à travers les mers, aux commandes des meilleurs vaisseaux de Louis XVI. Le roi, reconnaissant son mérite et sa valeur l’honora d’une des plus hautes distinctions, puisqu’il fut décoré du titre de Bailli de l'Ordre Souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte et le nommera ambassadeur. La fontaine Seigneuriale place Gambetta Cette fontaine du XVIIe siècle, reconstruite au XIXe était à l’origine réservée aux seuls usages et agrément des Seigneurs du lieu. Elle est un bon exemple des fontaines de type aixois à quatre canons : les riches seigneurs des environs en érigeant de tels ouvrages reprenaient les canons de l’aristocratie parlementaire aixoise et souhaitaient ainsi affirmer leur rang par la pierre. La fontaine se compose d’un bassin dans lequel coulent l’eau jaillissant de quatre longs canons et est surmontée par un monumental obélisque, cette forme antique devenue emblématique du baroque, à la suite de sa remise à l’honneur à Rome au sommet de fontaines par le Bernin ce grand architecte qui inspira l’Europe toute entière. La fontaine Paul Arquier Cette simple fontaine érigée en 1887 doit son nom à ce bienfaiteur de l’Hospice de Lambesc. Son bassin est large et profond, du même type que ceux de deux fontaines du village voisin, Saint-Cannat. Sa seule particularité repose au fait qu’elle supporte le buste en pierre de Paul Arquier. Le petit lavoir de la rue Combes comporte un unique bassin qui est séparé en deux parties communicantes, comme les autres lavoirs de Saint-Cannat : la plus grande partie est réservée au lavage tandis que la plus petite, placée plus haut et recevant directement l’eau du canon, au rinçage. Elle est appelée rinçoir ou rafraîchissoir et permet donc de rincer le linge avec l’eau courante et non souillée par le linge sale.

1 Place de la République 13760 Saint-cannat
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LAMBESC : La Fontaine Bono Font

Edifiée au XVe siècle, c’est la plus ancienne fontaine de la ville, qui se présente sous les abords très simples d’un buffet, mais non dénués de charme avec ses deux volutes de pierres sculptées de part et d’autre et les végétaux qui l’encadrent et retombent en gerbes de fleurs à la belle saison. Avec ses quatre canons déversant leurs eaux dans un bassin peu profond et à quelques centimètres du sol, animaux domestiques, chevaux, chèvres, ânes et moutons avaient coutume de venir y boire ; Lambesc était d’ailleurs un village connu pour son élevage caprin (chèvres et brebis) et ovin (agneaux et moutons), ce qui expliquerait la hauteur à laquelle est disposé le bassin. Cette « bonne fontaine » alimentait également un abreuvoir, ainsi que le lavoir. Détruite par la foudre lors d’un violent orage le 21 septembre 1813, elle fut reconstruite par les Lambescains, puis il fut décidé, le 15 juillet suivant, lors du passage dans la cité de Marie-Adélaïde de Bourbon, la duchesse d’Orléans, de la dédier à Louis XVIII, pour marquer le retour sur le trône des Bourbons. Mais, suite au retour-éclair de Napoléon, la plaque de marbre ne fut pas posée avant... 1972. Le lavoir (43°39'19.38"N 5°15'41.92"E) Classé monument historique, ce lavoir aux dimensions imposantes a été édifié en remplacement d’un premier édifice construit dans la seconde moitié du XVIe siècle, plus précisément en 1571. Mais une délibération en date du 15 janvier 1758 fait état de ce premier lavoir en utilisant la forme passée et dénonce l’utilisation des fontaines par les lavandières : Lambesc doit donc s’équiper impérativement d’un nouveau lavoir, sur le site-même du précédent. Les autorités municipales vont cette fois faire construire un édifice massif et durable, capable de traverser les âges. Il sera entièrement réalisé en pierre de taille de Lambesc, y compris sa voûte et sera ouvert par des arcades en plein cintre, dont les piliers seront renforcés par des contreforts pour soutenir l’énorme masse de l’édifice. Les murs seront pour la même raison très épais, dépassant le mètre ; cette construction de qualité lui permettra de résister sans mal au terrible tremblement de terre de 1909. Ce lavoir édifié donc en 1759, long de 17,50 m est particulièrement remarquable par sa couverture de pierres, dont très peu d’exemplaires subsistent en Provence. A l’origine situé à l’extérieur des remparts de Lambesc, son intérieur est doté de quatre double bassins en pierre de Lamanon, qui présentent toujours leurs dispositifs d’égouttage formés par une planche montée sur chant et reposant sur un support en fer. Alimenté par la fontaine « Bono Font », l’évacuation de l’eau des bassins se fait par quatre égouts reliés à un collecteur. A proximité à Lambesc La fontaine place des Héros et Martyrs de la Résistance Cette jolie fontaine édifiée en 1646 se compose d’un socle portant un obélisque surmonté d’une sphère, dans le goût de ce XVIIe siècle baroque. L’eau sort par la bouche de quatre figures sculptées, placées aux angles du socle, avant de retomber dans un bassin aux courbes harmonieuses. La fontaine di Mourgo : Cette vénérable fontaine entièrement en pierre taillée est appelée de son nom provençal « Font di Mourgo » car elle se trouvait initialement sur la route de la Transhumance, à l’entrée de la ville et à proximité du couvent Sainte-Thérèse, ce qui explique son patronyme qui signifie « fontaine des religieuses». Démolie sans raison sérieuse, elle a été reconstruite sur cette place du XVe corps par l’association des Amis du Vieux Lambesc. La Noria du chemin du Camp d’Eyguières (43°39'46.49"N, 5°15'48.97"E) Une noria est une machine hydraulique qui était déjà connue des Romains et qui sert à distribuer l’eau pour irriguer les cultures. Dans le cas de cette noria de campagne, l’objectif était de faire remonter de l'eau d’un puits en utilisant le principe du chapelet hydraulique : un manège actionné par un animal tournant en rond les yeux bandés, la plupart du temps un mulet, permettait de mettre en mouvement un chapelet de godets fixés à une roue, élevant et déversant ainsi l'eau utilisée ensuite pour les cultures. Ce type d’ouvrage était très courant dans le Pays d’Aix, mais malheureusement il n’en reste plus que de rares exemples dans ce secteur et très peu sont dans ce remarquable état de conservation et accessibles. Cette noria est assez basse architecturalement parlant, contrairement aux norias de Gardanne, par exemple, qui ressemblent davantage à un moulin, avec leur hauteur de 3 à 4 m, qu’à un puits comme celle-ci. Située chemin du Camp d’Eyguières, au bord de la route, elle est dissimulée par un arbre aux superbes proportions.

12 Boulevard de la République 13410 Lambesc
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La Roque d'Antheron : Les canaux

La partie Nord du Pays d’Aix constitue l’ouverture sur l’eau que ce territoire n’a pas. Terroir viticole de renom coupé par la vallée de la Durance, fleuve mythique de la Provence et voie de migration d’intérêt européen, le Nord du pays d’Aix est aussi la fontaine d’eau de la Provence méridionale, grâce à ses canaux historiques. La Roque d’Anthéron, cité établie sur la rive gauche de la Durance, témoigne du travail d’irrigation exemplaire des moines de Silvacane, et possède un très riche réseau hydraulique à découvrir. Le canal du Moulin est le plus ancien, creusé au XVIe siècle et permet d’alimenter le château et faire tourner le moulin. Le canal de Craponne creusé en 1554, par Adam de Craponne, ingénieur du roi prend l’eau à La Roque d’Anthéron, pour l’emmener jusqu’à Salon de Provence, éloignant ainsi le spectre de la soif et irrigant le désert de la Crau, tout en faisant tourner de nombreux moulins apportant un véritable essor économique pour tout un territoire. Trois siècles plus tard, entre 1838 et 1848, un jeune ingénieur d’origine suisse, Franz Major de Montricher creuse un troisième canal pour apporter l’eau de la Durance à Marseille, en s’inspirant largement du travail de Craponne. La ville qui connaissait jusqu’alors des pénuries d’eau récurrentes, mettant à sec ses 10 à 12 000 puits, comme ce fut le cas en 1834, pris l’engagement de construire un canal quel qu’en soit le coût. Cette oeuvre est non seulement technique puisqu’elle contient des ouvrages très sophistiqués comme la Retenue d’eau de Saint Christophe et d’une grande qualité de construction avec des ponts, aqueducs et tunnels, mais aussi sociale de par ses choix, comme celui de l’aqueduc de Roquefavour, qui outre le fait d’être monumental et esthétique a donné du travail à des centaines d’hommes au chômage. Aujourd’hui, ce canal alimente toujours Marseille et son prolongement est aussi entré dans l’histoire grâce à Marcel Pagnol qui relate ses souvenirs liés au canal dans son roman autobiographique, Le château de ma Mère. Enfin, le canal EdF traverse également la commune pour rejoindre Saint-Chamas au Nord de l’étang de Berre et son usine hydro-électrique. Les sources de Silvacane (43°42'58.33"N 5°19'45.12"E) L’emplacement choisi pour la fondation d’une abbaye est toujours mûrement réfléchi, et répond à un impératif : jouir d’une eau en abondance. L'existence de sources pérennes, ayant donc un débit suivi, permit aux Cisterciens de s’installer au XIIe siècle sur le site de Silvacane, sur une zone rocheuse, au milieu de marécages. Le nom des abbayes étant généralement inspiré des caractéristiques du site, le nom actuel de Silvacane évoque une forêt de roseaux, contraction des mots latins silva qui signifie forêt et cannae, roseaux. Grands spécialistes de la gestion de l’eau, les premiers moines ont commencé par drainer ces marécages de la Durance, afin de rendre leurs terres fertiles et se sont efforcés à maitriser l’eau des sources. En contre-bas de l'actuel parking, l’eau semble sortir des collines pour remplir deux bassins, tandis qu’une ancienne canalisation toujours visible, amenait cette eau souterraine jusqu’au jardin et au lavabo placé comme le veut la tradition à l’intérieur du cloître. Ce lavabo en pierre, assez modeste pour cette abbaye, est situé à proximité immédiate du réfectoire, afin que les moines puissent se laver les mains avant de se restaurer. C’est un élément très important de l’abbaye car il sert aux ablutions, aux purifications rituelles avant la prière : l'hygiène était assez sommaire (peu de bains et peu de changements de vêtements) mais les moines se lavaient les mains et le visage plusieurs fois par jour, après les travaux manuels (jardinage et travaux agricoles, artisanat ou copie de manuscrits) qui occupaient l’essentiel de leur temps. Les sources de Silvacane restent en bien des points mystérieuses et n’ont toujours pas délivré leur secret malgré les études du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) : en effet elles coulent avec un débit étonnant que ne peut expliquer la pluviométrie et le faible réservoir que devraient abriter les collines situées au Sud de l’abbaye ; les anciens disaient même qu’un lac se cachait sous les collines ! Quoi qu’il en soit cette eau abondante est à l’origine d’un environnement très agréable, particulièrement en été. Ce comportement mystérieux de l'eau a également été remarqué dans le puits du Musée de Géologie et d’Ethnographie du village, cet ancien puits conservé in situ et mis en valeur, qui permet de découvrir quelques mètres plus bas, une nappe d’eau souterraine cristalline. Musée de Géologie et d’Ethnographie, cours Foch Tel/Fax : 04 42 53 41 32 La prise d’eau du canal de Craponne Cette prise d’eau du canal de Craponne (1554), est la quatrième et dernière réalisée, les précédentes ayant été emportées par les crues de la Durance. C’est un magnifique ouvrage constitué par la maison des Eygadiers du canal, surmontée des armoiries de Craponne, et de martelières encastrées dans un mur de pierre en très bel appareil, formant barrage de façon oblique sur le cours de la Durance. Ces martelières permettaient de réguler le débit suivant les besoins en les ouvrant plus ou moins. Une simple digue de galets dans le cours de la rivière détournait une partie des eaux, et permettait un débit au départ de 8 m3/s. Le canal va modifier complètement l’économie de la Crau, cet ancien delta caillouteux de la Durance, limité au nord par les Alpilles, par les collines de Salon-de-Provence et l’étang de Berre à l’est et par le Rhône à l’ouest. Grâce à lui, la Crau devient une zone fertile, reconnue pour son arboriculture, sa production maraîchère et la qualité exceptionnelle de son foin, le premier et le seul en Europe à détenir l'Appellation d'Origine Protégée, l'équivalent de l'AOC à l'échelle européenne. Les restes du vieux canal de Craponne, sacrifié par le canal EdF n’est plus désormais à La Roque qu’une tranchée remplie de roseaux et d’Iris, mais qui est le refuge d’une riche faune ornithologique. Les martelières et la roue à aubes Sur les bords de la D 561, à droite de la route en se dirigeant vers l’Ouest, on peut observer un système de martelières, cette sorte de dispositif mécanique comparable à un clapet permettant de réguler le débit suivant les besoins, en les ouvrant plus ou moins. Le canal se trouvait à droite (sous l’actuel canal EDF), l’ouvrage gérait un bief qui dirigeait une partie de l’eau vers une roue à aubes qui se trouve toujours quelques centaines de mètres plus loin, sur la gauche de la route ; la D 561 couvre totalement ce complexe hydraulique. La roue à aubes était une obligation de service, elle réalimentait en eau le petit canal du Moulin qui était privé d’eau par le canal de Craponne. Le bassin de Saint Christophe (43°42'24.57"N 5°21'27.70"E) Sous des aspects de banal plan d'eau, Saint Christophe est un chef d’oeuvre technologique et un ouvrage indispensable au canal de Marseille ; c’est à la fois une réserve de 2 millions de m3 d’eau et un bassin de décantation construit sur le canal de Marseille, chargé de clarifier les eaux limoneuses de la Durance. L’ouvrage conçu certainement par Franz Mayor de Montricher, a été réalisé plus tard par l'ingénieur De Pascalis à partir de 1875. Celui-ci commença d'abord par la construction d'une cité ouvrière avant d'attaquer le chantier. Le barrage a été construit en s’appuyant sur l’aqueduc préexistant, haut de 25 mètres, qui traversait le vallon de Saint-Christophe, en son point le plus étroit. Inauguré en 1882, le plan d’eau couvre 20 ha et est constitué d’un vaste bassin central tapissé de rigoles séparées par des murets (appelés cavaliers) qui suivent une pente permettant aux vases de se déposer. Chaque année, à l’automne le bassin est vidé en actionnant pas moins de 970 vannes. Cette opération donnait lieu à des pêches miraculeuses le long du canal et attirait de très nombreux pêcheurs, qui pour les plus efficaces, pouvaient attraper jusqu’à 100 kg de poissons par jour. De nos jours, il est délimoné, c’est-à-dire débarrassé de quelques 13 000 tonnes de boues accumulées, à l’aide de tractopelles ; ces travaux lui permettant de conserver sa fonction de décanteur s’étalent sur une semaine et l’on peut alors y voir sa forme très particulière, complexe et savamment étudiée.

Route de la Roque d'Anthéron 13410 Lambesc
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Autour de La Roque d’Anthéron

SAINT ESTEVE-JANSON Promenade au bord des étangs Le départ de la promenade se fait à partir du parking sur le CD 561, à droite avant le pont sur le Canal, à la sortie de Saint-Estève. Cette promenade pittoresque d’environ une heure permet de découvrir les paysages de la Durance ainsi que la flore et la faune de cette réserve, dont un panneau d’information révèle les particularités. Nous vous suggérons de prendre le chemin à droite qui descend vers la Durance, que l’on découvre au niveau de la digue sur la droite, tandis que les étangs se trouvent sur la gauche. Plusieurs espèces d’oiseaux, vivent ici ou suivant la saison, viennent y faire une halte, s’y reproduire et profiter de ce cadre favorable et paisible. Ne pas manquer de monter jusqu’aux ruines de l’ancien château d’où l’on peut jouir d’un beau panorama. LE PUY SAINTE REPARADE Les anciennes extractions de granulats (gravières) du Puy Sainte Réparade forment aujourd’hui un chapelet de plans d’eau remarquables en bordure de Durance. Le site, ouvert sur les monts du Luberon et bordé par la rivière, est un refuge pour la faune sauvage et présente un intérêt pour la pêche, la promenade et l’observation. Les lavoirs de la Cride (43°38'47.89"N 5°25'17.20"E) et de Saint Canadet (43°37'46.67"N 5°27'32.03"E) C'est en 1904 que furent bâtis les deux lavoirs qui ont résisté à l'usure du temps et à l'évolution de l'urbanisation. Avant leur réalisation et, durant des siècles, les lavandières faisaient la lessive (la « bugado ») dans les cours d'eau ou encore en puisant l'eau des puits. C’est dans deux hameaux de la commune, à la Cride et à Saint-Canadet que sont toujours visibles ces deux édifices composés d’un unique bassin, très bas, en deux parties de même hauteur, une pour le lavage (la plus grande partie) tandis que la plus petite, minuscule à la Cride, reçoit directement l’eau du canon, pour permettre le rinçage à l’eau propre. Ils ne sont plus munis de dispositif d'égouttage. Le lavoir de Saint-Canadet a fait récemment l'objet d'une restauration à l'ancienne, en utilisant l’authentique pierre de Rognes, le sable de Vaugines et les galets de la Durance. Réalisé en moellons il est ouvert sur deux côtés, sa charpente reposant également sur deux piliers carrés en pierre de Rognes. Une fontaine munie d’un large bassin bas, est alimentée par deux longs becs, tandis que le canon central sortant de la gueule d’un lion sculpté dans la pierre est du plus bel effet. Le lavoir de la Cride est situé en bordure de route juste en sortie de virage ; très simple, il est ouvert en façade et dispose d’une cheminée pour réchauffer l’eau et les lavandières ; une fontaine est disposée juste à côté. La Cride est un hameau pittoresque d’où l’on peut rejoindre la Quille et la source de Gacharelle. La source et la fontaine de Gacharelle Située sur la colline surplombant le village du Puy-Sainte-Réparade, La Quille (Quiho) est une ancienne place forte détruite au début du XVIIe siècle, qui permet de jouir d’une vue remarquable sur la vallée de la Durance et d’observer les méandres que fait le Canal EDF avant de traverser le village. A l’origine oppidum celto-ligure puis siège d’une forteresse et d’un château médiéval, sous la domination des archevêques d’Aix-en-Provence, La Quille est parcourue par un chemin de randonnée qui jouxte la belle chapelle romane Sainte-Réparade. Cette promenade des plus agréables permet de rencontrer tour à tour des vestiges du rempart ou de la tour médiévale, ainsi qu’une fontaine, qui prend sa source dans une grotte, fermée par une grille pour des raisons de sécurité. La source de Gacharelle, située à l’extrémité Nord-Ouest sous le plateau alimente une petite fontaine dont l’eau sort du massif soutenu par un mur de pierre. Une table d’orientation située au sommet près de la vigie, ainsi que des bancs et des tables sont à la disposition du promeneur pour se reposer, jouir du cadre apaisant ou se restaurer au cours de cette promenade aux multiples attraits.

D561A 13640 La roque-d'antheron
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ROGNES

Le lavoir de Fontvieille Construit au XVIIe siècle, le lavoir de Fontvieille a été restauré au XIXe siècle. Son eau particulièrement fraîche était très appréciée aux heures chaudes de l’été, surtout à une période ou la réfrigération électrique n’existait pas. C’était aussi un lieu de rencontre privilégié et de liberté pour les femmes qui y lavaient leur linge. Situé à l’intersection de la rue Fontvieille et de la D 543, il est muni d’un unique bassin couvert et muré sur trois côté. Son ouverture en arc de plein cintre en pierre de taille est particulièrement soignée et l’on peut y admirer les armoiries de la commune placées au niveau de la clef d'arcade. La grande fontaine Au XIVe siècle, le village de Rognes ne possédait qu’un seul point d’eau, le « Puits Neuf », route d’Aix, creusé en 1337. Le 8 septembre 1566, il fut décidé de capter l’eau à la source de « Bel Eouvè » pour la conduire plus près de la population. Cette eau alimentait une fontaine qui s’élevait à l’emplacement de l’actuelle Grande Fontaine, érigée en 1735. Sur son piédestal, quatre mascarons crachent l’eau dans un bassin circulaire en pierre de Rognes, cette pierre qui, tout comme le vin, a su donner au village ses lettres de noblesse : de nombreuses bastides et de magnifiques hôtels particuliers, mais aussi des fontaines et des lavoirs mettent en valeur son caractère authentique.

D66E 13840 Rognes
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SAINT ESTEVE-JANSON : Promenade au bord des étangs

Le départ de la promenade se fait à partir du parking sur le CD 561, à droite avant le pont sur le Canal, à la sortie de Saint-Estève. Cette promenade pittoresque d’environ une heure permet de découvrir les paysages de la Durance ainsi que la flore et la faune de cette réserve, dont un panneau d’information révèle les particularités. Nous vous suggérons de prendre le chemin à droite qui descend vers la Durance, que l’on découvre au niveau de la digue sur la droite, tandis que les étangs se trouvent sur la gauche. Plusieurs espèces d’oiseaux, vivent ici ou suivant la saison, viennent y faire une halte, s’y reproduire et profiter de ce cadre favorable et paisible. Ne pas manquer de monter jusqu’aux ruines de l’ancien château d’où l’on peut jouir d’un beau panorama.

1 Avenue Forbin de Janson 13610 Saint-esteve-janson
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Le Puy-Sainte-Réparade

Les anciennes extractions de granulats (gravières) du Puy Sainte Réparade forment aujourd’hui un chapelet de plans d’eau remarquables en bordure de Durance. Le site, ouvert sur les monts du Luberon et bordé par la rivière, est un refuge pour la faune sauvage et présente un intérêt pour la pêche, la promenade et l’observation. Les lavoirs de la Cride (43°38'47.89"N 5°25'17.20"E) et de Saint Canadet (43°37'46.67"N 5°27'32.03"E) C'est en 1904 que furent bâtis les deux lavoirs qui ont résisté à l'usure du temps et à l'évolution de l'urbanisation. Avant leur réalisation et, durant des siècles, les lavandières faisaient la lessive (la « bugado ») dans les cours d'eau ou encore en puisant l'eau des puits. C’est dans deux hameaux de la commune, à la Cride et à Saint-Canadet que sont toujours visibles ces deux édifices composés d’un unique bassin, très bas, en deux parties de même hauteur, une pour le lavage (la plus grande partie) tandis que la plus petite, minuscule à la Cride, reçoit directement l’eau du canon, pour permettre le rinçage à l’eau propre. Ils ne sont plus munis de dispositif d'égouttage. Le lavoir de Saint-Canadet a fait récemment l'objet d'une restauration à l'ancienne, en utilisant l’authentique pierre de Rognes, le sable de Vaugines et les galets de la Durance. Réalisé en moellons il est ouvert sur deux côtés, sa charpente reposant également sur deux piliers carrés en pierre de Rognes. Une fontaine munie d’un large bassin bas, est alimentée par deux longs becs, tandis que le canon central sortant de la gueule d’un lion sculpté dans la pierre est du plus bel effet. Le lavoir de la Cride est situé en bordure de route juste en sortie de virage ; très simple, il est ouvert en façade et dispose d’une cheminée pour réchauffer l’eau et les lavandières ; une fontaine est disposée juste à côté. La Cride est un hameau pittoresque d’où l’on peut rejoindre la Quille et la source de Gacharelle. La source et la fontaine de Gacharelle Située sur la colline surplombant le village du Puy-Sainte-Réparade, La Quille (Quiho) est une ancienne place forte détruite au début du XVIIe siècle, qui permet de jouir d’une vue remarquable sur la vallée de la Durance et d’observer les méandres que fait le Canal EDF avant de traverser le village. A l’origine oppidum celto-ligure puis siège d’une forteresse et d’un château médiéval, sous la domination des archevêques d’Aix-en-Provence, La Quille est parcourue par un chemin de randonnée qui jouxte la belle chapelle romane Sainte-Réparade. Cette promenade des plus agréables permet de rencontrer tour à tour des vestiges du rempart ou de la tour médiévale, ainsi qu’une fontaine, qui prend sa source dans une grotte, fermée par une grille pour des raisons de sécurité. La source de Gacharelle, située à l’extrémité Nord-Ouest sous le plateau alimente une petite fontaine dont l’eau sort du massif soutenu par un mur de pierre. Une table d’orientation située au sommet près de la vigie, ainsi que des bancs et des tables sont à la disposition du promeneur pour se reposer, jouir du cadre apaisant ou se restaurer au cours de cette promenade aux multiples attraits.

Avenue des Anciens Combattants 13610 Le puy-sainte-reparade
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Rognes

Le lavoir de Fontvieille Construit au XVIIe siècle, le lavoir de Fontvieille a été restauré au XIXe siècle. Son eau particulièrement fraîche était très appréciée aux heures chaudes de l’été, surtout à une période ou la réfrigération électrique n’existait pas. C’était aussi un lieu de rencontre privilégié et de liberté pour les femmes qui y lavaient leur linge. Situé à l’intersection de la rue Fontvieille et de la D 543, il est muni d’un unique bassin couvert et muré sur trois côté. Son ouverture en arc de plein cintre en pierre de taille est particulièrement soignée et l’on peut y admirer les armoiries de la commune placées au niveau de la clef d'arcade. La grande fontaine Au XIVe siècle, le village de Rognes ne possédait qu’un seul point d’eau, le « Puits Neuf », route d’Aix, creusé en 1337. Le 8 septembre 1566, il fut décidé de capter l’eau à la source de « Bel Eouvè » pour la conduire plus près de la population. Cette eau alimentait une fontaine qui s’élevait à l’emplacement de l’actuelle Grande Fontaine, érigée en 1735. Sur son piédestal, quatre mascarons crachent l’eau dans un bassin circulaire en pierre de Rognes, cette pierre qui, tout comme le vin, a su donner au village ses lettres de noblesse : de nombreuses bastides et de magnifiques hôtels particuliers, mais aussi des fontaines et des lavoirs mettent en valeur son caractère authentique.

2 Avenue de Lambesc 13840 Rognes
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À : Chateau Du Seuil, Route du Seuil, Aix-en-Provence

4690 Route du Seuil 13540 Aix-en-provence
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À : Domaine de Belambree, Route du Seuil, Aix-en-Provence

2094-2480 Route du Seuil 13540 Aix-en-provence
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Information complémentaire

Adam de Craponne

Adam de Craponne est né à Salon-de-Provence en 1526. Ingénieur du roi Henri II, il obtient en 1554 la “permission et licence de dériver les eaux de la Durance à son profit et pour en jouir, user et disposer par les terroirs de la Roque, Lamanon, Salon et autres lieux où bon lui semblera et où lesdites eaux pourront être conduites.” En effet, il souhaitait édifier un canal afin d'apporter l'eau qui manque à sa ville, Salon, et
permettre de faire tourner les moulins nécessaires pour moudre le grain. Pour arriver à ses fins, il mobilise la noblesse salonaise, notamment Nostradamus comme bailleur de fonds, car ni le Roi, ni la Province ne souhaitent participer financièrement. Adam de Craponne s’investit totalement dans son projet, y consacre toute sa fortune, vend les terres familiales : son canal est l’oeuvre de l’obstination d’un homme visionnaire qui surmonte de nombreux obstacles juridiques, techniques et financiers, fini ruiné et doit quitter la Provence.
Pourtant son canal qui prend sa source dans la Durance à la Roque d’Anthéron a transformé toute une région et plus particulièrement la Crau, cet ancien delta caillouteux de la Durance. Grâce à lui, la Crau devient une zone fertile, reconnue pour son arboriculture, sa production maraîchère et la qualité exceptionnelle de son foin, aujourd’hui le premier et le seul en Europe à détenir l'Appellation d'Origine Protégée, l'équivalent de l'AOC à l'échelle européenne. Son canal a façonné ce territoire d’agriculture et d’élevage, transformé son économie et permis l’implantation de
nombreux moulins. A l’origine long d’une soixantaine de kilomètres, il est prolongé pour
atteindre plus de 130 km, rallier Arles et se jeter dans le Rhône. L’eau sauvage de la Durance, qui est alors considérée comme un véritable fléau est maîtrisée dès son entrée dans le canal mais aussi tout le long de son parcours, grâce aux connaissances et au savoir–faire de Craponne, qui utilise remarquablement la gravité, choisi son tracé pour permettre un écoulement optimal. Il régule celui-ci à l’aide de martelières, cette sorte de dispositif mécanique comparable à un clapet encastré dans un mur et formant barrage sur le cours d’eau, permettant ainsi de faire varier le débit suivant les besoins, en les ouvrant plus ou moins. Le Canal de Craponne inauguré le 30 avril 1579
est dès le XVIe siècle une réussite totale, une oeuvre de modernité et un modèle repris partout enEurope.
En 1558, Adam de Craponne présenta également le projet d'un canal pour apporter l’eau dont a tant besoin Marseille en période estivale, en effectuant une prise sur la Durance, un peu en aval du pont de Mirabeau, et en passant par Aix. Ce projet ne sera cependant pas réalisé, mais inspirera largement Franz-Mayor de Montricher… trois siècles plus tard !
Si d'autres ouvrages sont venus compléter l’alimentation en eau des villes de la région, certains de ses ponts et aqueducs, vieux de 460 ans, sont toujours utilisés pour l'irrigation et les eaux de la Durance passent aujourd’hui encore en certains endroits par le canal de Craponne et ses dérivations multiples.
Adam de Craponne qui mourut à Nantes empoisonné, victime de la jalousie d’ingénieurs italiens fut tardivement honoré par la ville de Salon, qui lui a dédié une fontaine en 1854, sise devant l’Hôtel de ville, surmontée de sa statue sculptée par le grand maître aixois Joseph-Marius Ramus.
Très récemment un groupe d'artistes de l'association Decoblasters a réalisé une fresque en hommage à ce bienfaiteur, sur un mur en périphérie du centre-ville.

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