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À voir autour

Durnal: des terres du Prince à celles du Roy...

Durnal: des terres du Prince à celles du Roy...

Description

Cette promenade, en grande partie forestière, vous fera cependant découvrir aussi un village méconnu du Condroz: Durnal, point de départ et d'arrivée du parcours. A l'écart des grands axes de communication modernes, Durnal a, dans le passé, vécu dans l'ombre de Spontin dont il constituait une dépendance. C'est aujourd'hui un beau village aux maison de pierre, souvent bâties au 19ème siècle. Sous l'Ancien Régime, les terres de Durnal appartenaient pour la plupart au Seigneur de Spontin, vassal du Comte de Namur, mais la partie la plus peuplée de la localité était constituée d'enclaves dépendant du Prince-Evêque de Liège"¦ un vrai puzzle. Après avoir quitté cet imbroglio ancien, la promenade nous conduit à travers de grands bois communaux vers la vallée du Bocq que nous suivrons jusqu'à Chansin, l'ancienne gare commune à Durnal et à Dorinne. Au passage, nous découvrirons d'anciennes carrières qui démontrent la vitalité économique de la vallée au 19ème et au début du 20ème siècle. De Chansin, la remontée vers le plateau de Durnal se fait par un beau chemin ancien, sous bois"¦

Ce tracé correspond à la promenade n°4 balisée par le Syndicat d'Initiative d'Yvoir (balise: rectangle vert N°2). La carte IGN qui en reprend le tracé est notamment en vente au service Tourisme de la Commune (plus d'information: tourisme.yvoir.be/ )

Informations techniques

Marche
Difficulté
Non renseignée
Dist.
9.9 km
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Profil altimétrique

Point de départ

5530   Yvoir
Lat : 50.3377137Lng : 4.9802432

Étapes

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1

Durnal

Le village de Durnal présente des traces d'habitats préhistoriques dans certaines grottes surplombant la vallée du Bocq (Trou des Nutons). Le plateau fut aussi occupé à l'époque gallo-romaine et à l'époque franque. Le grand cimetière franc retrouvé entre Durnal et Spontin en témoigne: 160 tombes de guerriers ensevelis avec leurs armes et de femmes parées de leurs bijoux y furent explorées. L'ensemble des trouvailles que les archéologues y firent à la fin du 19ème siècle constitue l'une des pièces maîtresses du Musée Archéologique de Namur. A cette époque déjà, Durnal constituait sans doute un avant-poste de défense d'une forteresse ancienne installée là où allait s'élever au Moyen-Âge le château de Spontin. Au 12ème siècle, les terres de Durnal sont une possession de l'abbaye de Stavelot. L'abbaye garda durant tout l'Ancien Régime le statut de décimateur de ce territoire mais les autres droits de propriété furent démembrés entre d'une part le seigneur de Spontin et d'autre part le Prince-Evêque de Liège. C'est ainsi que, sous l'ancien régime, Durnal (tout comme sa voisine Dorinne) présente une structure enchevêtrée: des terres liégeoises (comprenant souvent les zones habitées) sont enclavées dans les terres de Spontin, fief du Comte de Namur, puis du Roy d'Espagne. Durant toute cette période, l'abbaye de Stavelot s'oppose à ce que la modeste chapelle qui dessert la population locale soit transformée en église paroissiale. Pour bien illustrer la balkanisation historique de Durnal, notre promenade partira tout à côté dun lieu-dit «Au Pays de Liège» et jouera à saute-mouton avec les anciennes frontières... A la fin de l'Ancien Régime, Durnal n'est pas reconnu comme commune à part entière et reste un hameau de Spontin. Ce n'est que vers la moitié du 19ème siècle que les habitants de Durnal deviennent maîtres de leur destin. A la même époque (1846), une paroisse est également créée dans le village. Durant la seconde moitié du 19ème et une grand partie du 20ème siècle, le village bénéficie de l'activité des carrières qui se développent un peu partout dans la vallée du Bocq. L'activité locale principale reste cependant l'agriculture. La population augmente fort au cours du 19ème siècle, passant de 450 habitants en 1830 à 729 en 1910. C'est de cette époque que date le développement du village sur la crête de la colline, en direction de Crupet, rue Bonny d'au Ban. Vers la fin du 20ème siècle, les superficies agricoles restent importantes mais le nombre d'exploitants a fortement diminué tandis que les carrières de cette partie de la vallée ont peu à peu cessé leurs activités. Même si Durnal demeure relativement à l'écart des grands axes de communication, le développement du tourisme, amené par la pittoresque vallée du Bocq, s'est traduit par la création d'un terrain de camping et de gîtes ruraux. Avec le développement des lotissements de Bois Bordon, à l'Ouest d'Herleuvaux, la vocation résidentielle du village s'est aussi affirmée. Quitter la place de Durnal, en direction de Crupet par la rue Bonny d'Au Ban.

24-32 Rue de Mianoye 5530 Yvoir
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8

Carrière d'Herbois

Notre chemin, après une large courbe en descente, rejoint un autre chemin forestier que nous suivons vers la droite. Après un petit relais de chasse, sur notre gauche, nous quittons le chemin descendant, pour emprunter, sur notre gauche, un chemin montant vers la Carrière d'Herbois. Cette carrière n'est plus exploitée depuis la fin des années 1990. On extrayait ici un grès famennien (vieux de 374 millions d'années...) pour en faire des pierres de construction et des concassés. La vallée du Bocq, au coeur du bassin géologique de Dinant (le synclinorium de Dinant), présente la particularité d'alterner des zones de roches calcaires et des zones schisteuses ou gréseuses. Les roches calcaires de bonne qualité donnent naissance aux belles pierres bleues, taillables et sculptables, tandis que les grès fournissent des matériaux de construction plus rustiques comme des moellons de constructions ou des pavés de route, réputés d'ailleurs pour leur excellente adhérence d'ailleurs. La Carrière d'Herbois dépasse les 10Ha de superficie. Elle est aujourd'hui considérée, par la Région Wallonne, comme Site de Grand Intérêt Biologique. Vous pouvez, prudemment, explorer plus avant cette friche impressionnante et déserte. Au nord du site, vous découvrirez la grande excavation inondée... «Incluse dans un environnement forestier, le site est actuellement colonisé par une végétation pionnière très clairsemée. Les arbustes sont encore peu abondants et ne forment que quelques massifs peu étendus. Un plan d'eau est présent au pied d'une falaise verticale à végétation pratiquement nulle. Ce site 'jeune' présente déjà un intérêt biologique non négligeable: population importante de lézard des murailles (Podarcis muralis); lieu de reproduction de plusieurs amphibiens dont l'alyte (Alytes obstetricans); plages de Filago vulgaris, plante menacée d'extinction en Wallonie.» (site: biodiversite.wallonie.be)"

Pré Daine 5530 Yvoir
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9

Chemin de Fer du Bocq - Ligne 128

La ligne de chemin de fer du Bocq reliant Ciney à Yvoir fut terminée en 1907. Les travaux s'étalèrent sur plusieurs années. Il faut dire que les difficultés techniques ne manquaient pas... Le fait de suivre la vallée garantissait certes à la voie une pente régulière et abordable par les machines de l'époque mais ce choix dans une vallée assez encaissée et sinueuse imposait aussi le franchissement de multiples obstacles: ici, la rivière et là, les flancs rocheux de certains méandres. C'est la révolution industrielle belge qui explique la décision de construire cette ligne. A cette époque, les marchandises qui ont d'abord besoin de mobilité. La vallée du Bocq devient, en cette seconde moitié du 19ème siècle, un grand pourvoyeur de matières premières aux grands bassins industriels de Charleroi et de Liège. On parle de bois et de chaux pour les charbonnages et la sidérurgie mais aussi de pavés de grès pour mettre à niveau un réseau routier jusque là très embryonnaire, de ballast pour les chemins de fer... Tous ces matériaux, lourds et encombrants, devaient être acheminés depuis la vallée jusqu'à Yvoir, sur la ligne du Nord Belge (1862) ou jusqu'à Assesse ou Natoye sur la ligne du Grand Luxembourg (1859). On imagine les lourds attelages remontant le charreau de Spontin pour gagner Natoye (6 km) ou le charreau de Chansin pour gagner Assesse (8 km)... C'est dans ce contexte que le lobby des carriers du Bocq va se battre pour désenclaver la vallée... Un premier projet des chemins de fer vicinaux est abandonné au profit du tracé actuel, proposé par la SNCB, au prix il est vrai du percement de 5 tunnels entre Spontin et Yvoir (dont le plus long tunnel ferroviaire de l'époque: plus de 1100 mètres de long!). Pour terminer les tronçons les plus difficiles, entre Spontin et Yvoir, il fallut 9 années de travaux... En particulier, le percement du 1er tunnel (500 mètres) à Spontin prit 4 ans ! La ligne offrait bien sûr un confort extraordinaire aux innombrables carrières qui jalonnaient le cours du Bocq: les exploitations possédaient souvent leurs propres quais de chargement d'un accès aisé ! En 1960, la SNCB arrête le trafic voyageurs sur la ligne et met en circulation deux lignes de bus. Ces derniers desservent bien entendu le coeur des villages de Durnal, Dorinne, Purnode et Evrehailles, à la grande satisfaction de leurs habitants qui ne doivent plus «plonger» dans la vallée pour prendre le train. Le trafic marchandises est arrêté en 1983. La Carrière de la Rochette, proche de Spontin, a été la dernière utilisatrice de la ligne entre Spontin et Ciney. Depuis quelques années maintenant, une ASBL composée de courageux bénévoles remet en état les voies et refait circuler des «Michelines» en horaires réguliers les week-ends d'été, entre Ciney et Purnode. Un festival «vapeur» y est aussi parfois organisé... (www.cfbocq.be/) Après cette pause ferroviaire, nous descendons vers le Bocq que nous franchissons dès que possible par un vieux pont, sur notre droite. Nous suivons ensuite le chemin principal remontant vers l versant gauche de la vallée.

Bas Sties 5530 Yvoir
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10

Pont du chemin de fer et carrière du Trou de Jaune

Au pont du chemin de fer, on admirera la belle vue sur la sortie du tunnel (le deuxième en venant de Spontin) traversant le massif du «Cul-du-Four». Les tunnels 2, 3 et 4 ont permis la réalisation, exceptionnelle dans cette vallée tout en courbes, d'une longue ligne droite de 2 km environ. Elle se laisse découvrir tout particulièrement à hauteur du «quai» actuel aménagé à l'entrée de la gare de Purnode. Mais revenons à notre itinéraire: immédiatement après le pont, nous empruntons, sur notre gauche, un chemin descendant rapidement vers le Bocq. Nous traversons à nouveau le site d'une ancienne carrière: le «Trou à Jaune»; l'ancienne zone d'extraction, située à droite de la route, est peu visible . Le chemin que nous suivons traverse le pierrier de l'ancienne carrière. Celle-ci est difficile d'accès (l'accès n'en est d'ailleurs pas autorisés par le Code Forestier Wallon) car la nature y a repris déjà ses droits... «Cette ancienne carrière de grès creusée dans le versant gauche de la vallée du Bocq se caractérise par l'étendue importante de ses pierriers et zones éboulées, plus ou moins colonisés par les ligneux pionniers selon les endroits. Ce site (...) héberge, outre d'abondantes bryophytes, de nombreuses fougères dont deux espèces rares (Ceterach officinarum et Asplenium adiantum-nigrum) et Calluna vulgaris qui est relativement répandue sur la pente éboulée de l'excavation.» (biodiversite.wallonie.be)

10 Chansin 5530 Yvoir
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Autour du Cul-du-Four

Lorsque nous poursuivons notre route vers Chansin,nous croiserons encore les friches plus ou moins visibles de plusieurs carrières: les carrières Fievet ou carrières du Cul-du-Four, sur la rive droite, la carrière du Bas-Stiè, sur la rive gauche. Un gîte rural occupe maintenant l'ancienne Turbine de la carrière du Cul-du-Four. La turbine, édifiée le long d'un bief aujourd'hui en mauvais état, utilisait la force motrice du Bocq pour produire l'électricité alimentant une petite locomotive tractant les wagonnets chargés de grès. Un peu plus loin, un petit ponton branlant sur le Bocq annonce que l'on s'approche de la carrière du Bas-Stiè.. Le ponton permettait le passage de wagonnets de carrières entre les deux rives du Bocq. La carrière du Bas-Stiè, sur la rive gauche du Bocq, est facilement accessible, notamment par un chemin se détachant de notre voie principale, sur la droite, traversant la carrière puis aboutissant à la rue de Chansin, à Dorinne. C'est un site de grand intérêt biologique. Un peu plus loin encore, alors que votre chemin grimpe fortement, vous rejoignez la route conduisant à la carrière du Bas Stiè: avant le carrefour, admirez les beaux murs de soutènement en pierres sèches, sur votre droite. Nous sommes ici au coeur d'une partie «sauvage» de la vallée du Bocq: ni macadam, ni réseau GSM... il est difficile d'imaginer l'atmosphère bourdonnante qui devait régner ici lorsque la plupart des carrières étaient en activité et que les convois de marchandises remontaient la vallée vers Ciney... Pour gagner Chansin, il suffit de suivre tout droit le chemin sous bois jusqu'à la route du Tienne de Dorinne que l'on emprunte, en descente, vers la gauche

10 Chansin 5530 Yvoir
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Chansin

Le chemin forestier, après avoir rejoint un ancien chemin d'exploitation de carrière (soutenu par le mur de pierres sèches que nous venons de voir), aboutit à la dernière épingle de la route Chansin-Dorinne, encore appelée le "Tienne de Dorinne". Continuez sur cette route, dans le sens de la descente. Nous découvrons le hameau de Chansin. On appelait jadis ce lieu «Bastiet» ou «Bas-Stiè». Lieu de passage depuis plusieurs siècles entre Dorinne et Durnal, on trouvait déjà ici, au Moyen-Âge, un pont sur le Bocq. il y avait aussi, à cette époque, un moulin et une ferme attenante. L'ensemble de ces biens et des terres avoisinantes fait partie du domaine de la ferme d'Hostiet ou du Haut-Stiè. La ferme était située sur le plateau appelé «les Stiè» (nom ancien désignant un endroit défriché) à l'Ouest de la route actuelle de Durnal, entre le Bocq et le Bordon. C'est donc là l'origine du nom «Hostiet». Ces endroits sont cités dans de nombreux documents depuis le 13ème siècle. Vers la fin de l'Ancien Régime, seuls demeurent de cet ensemble la ferme, à l'écart sur le plateau, et le pont permettant de relier -péniblement- Dorinne à Durnal. C'est du moins ce que nous en dit la carte de Ferraris en 1777. L'endroit semble moins habité encore dans les années 1840, lors de l'établissement de la carte de Vandermaelen. Sur celle-ci, le pont demeure mais la grosse ferme des Haut-Stiè a disparu... Le développement des carrières, à partir de la moitié du 19ème siècle, et l'arrivée du chemin de fer, à l'aube du 20ème siècle vont changer la physionomie de l'endroit: la gare s'y installe et, avec la gare, quelques maisons et même un hôtel. Il reste l'une ou l'autre villa portant témoignage de cette époque de villégiature. C'est à la même époque que la route moderne Chansin-Durnal est construite. Avec ses épingles et sa pente (relativement) modérée, elle remplace avantageusement l'antique Charrau de Chansin... La gare, située à égale distance des centres de Dorinne et de Durnal, porte le nom des deux villages. Elle a aujourd'hui été avantageusement transformée en maison d'habitation par un passionné du rail... Le train touristique «Chemin de Fer du Bocq» y fait bien entendu halte. Traversez le pont du chemin de fer, puis, quelques mètres plus loin, le pont sur le Bocq et entamez la montée de la route de Durnal.

Rue de Chansin 5530 Yvoir
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Rue Saint-François: église et cimetière

En tournant sur la gauche, dans la rue St-François, nous quittons le tracé de l'ancien Charrau de Chansin, pour emprunter la rue Saint-François. L'un comme l'autre sont parmi les plus anciens chemins de Durnal. Ils constituaient un axe de communication Nord-Sud de première importance au cours des siècles passés. Au sommet de la rue Saint-François, nous croisons la rue qui conduit de l'église St-Hubert à ce que les Durnaliens appellent souvent le «nouveau cimetière»... Comme nous l'avons déjà vu, Durnal ne fut érigé en paroisse qu'en 1846. Avant cette date, il n'y avait ici ni église paroissiale, ni cimetière. Les habitants devaient dormir leur dernier sommeil en terre de Spontin. En 1848, avant la construction de l'église, des donations de particuliers permettent d'ouvrir un cimetière, Al Vauzalle. Les premières inhumations sont un peu compliquées: il n'y a toujours pas d'église à Durnal, on descend donc d'abord le cercueil à Spontin et... on le remonte à Durnal pour l'inhumation ! Tout cela à pied, comme il se doit... Une fois l'église opérationnelle et dotée de suffisamment de terrain, dès 1850, on enterrera autour de l'église. Mais, les années passant, le cimetière de l'église est bientôt trop petit et, finalement, il faudra bien en revenir, dans les années 1950, au cimetière d'Al Vauzalle qui mérite enfin son nom de «nouveau cimetière».

Rue Saint-François 5530 Yvoir
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Auteur de la donnée

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RUE DU BOUCHAT 8B 5530 Spontin Belgique

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Prudence !
Nous n'avons pas d'information sur la difficulté de ce circuit. Il se pourrait que vous ayez quelques surprises en chemin. Avant de partir, n'hésitez pas à vous informer un peu plus et à prendre toutes les précautions nécessaires. Bonne balade ! 🌳🥾