Itinéraire cyclable de Basse-Ham à Knutange

Un magasin de produits du terroir en circuit court où c'est la ferme qui vient à nous. Komm à la ferme rassemble une vingtaine de producteurs mosellans. Ici, on mise sur le local à taille humaine qui favorise les échanges des bonnes recettes. Viandes en quantité limitée, fromages, vins, fruits et légumes de saison sont proposés à la vente. On sait ce que l'on a dans notre assiette, un gage de qualité et de goût qui séduit nos papilles.

Passage sous l'ancienne porte fortifiée du château des Comtes de Luxembourg. Nous y voilà, nous pénétrons dans la cour du Château. Son plus vieil édifice en est la Tour aux Puces. Accompagnée de plusieurs bâtiments allant de la fin de la période gothique au XVIIIe siècle, cette cour nous transporte dans le passé. Petite halte devant cet hôtel particulier gothique. Sa tour et son style flamboyant lui donne une dimension que n'ont pas ses voisins. Question de point de vue. Les décors de blasons attestent de la présence d'importants résidents. Ce sont les prévôts de la ville qui, au XIVe siècle, obtiennent l'autorisation de construire au sein même de la cour du château.

La Tour aux puces vous attend patiemment. 800 ans qu’elle trône majestueusement. Qu’elle était belle en ce temps là, jeune et colorée ! Désormais, quelques imperfections témoignent de son histoire. Les pierres ne sont plus si lisses. La couleur s’est atténuée. Elle s’agite à l’idée de vos voix résonnantes devant sa porte. Entrez, entrez, marmonne-t-elle timidement. Elle se met sur son 31. Elle aime surtout vous surprendre avec le récit de ses légendes : sa princesse fictive dévorée par les puces, les chiens envahissants de Charlemagne. Tout y est. Pour conclure sur une simple erreur de traduction. C’est peut être ça, la clé du succès. Faire d’une faute un symbole. Son rôle de donjon du chateau médiéval n'est peut-être pas étranger à sa réputation. Allez-vous pénétrer en son sein et toucher son cœur ? Désormais musée, elle en cache des trésors ! L'archéologie et l'histoire du pays thionvillois n'auront plus de secrets pour vous. Dernier arrivé en date, un bel Apollon, qui en fera rougir plus d'une ! Hommes préhistoriques, Celtes, Mérovingiens, Carolingiens et seigneurs du Moyen-âge vous attendent et vous embarquent dans leurs quotidiens.

Place de l'Eglise. On entend les cloches sonner. Cette silhouette rappelle vaguement Notre-Dame-de-Paris et ses deux tours. En a-t-elle également le bossu ? On dit pourtant qu'Hugo Père a défendu la cité de Thionville en 1814 et 1815. Qui a inspiré quoi ? Toute vêtue de pierre jaune de Jaumont, elle titille notre curiosité par sa sobriété extérieure. Une croix, un fronton d'où ressortent des angelots bien ronds, deux drapées, deux médaillons de Saint Pierre et Saint Paul. Voilà. Sa description pour les spécialistes peut s'enrichir de ses pilastres aux chapiteaux ioniques. Vaste vocabulaire. Ses deux impressionnantes tours d'où guettaient les soldats, ponctuent la majesté de sa simplicité. Il ne vous reste qu'à pousser la porte.

Au coeur de la forêt, la source jaillie. Discrète elle fait son nid et s'écoule dans le silence. La flore profite de ce calme olympien pour se développer en toute tranquillité sur un sol sec. Seuls quelques randonneurs curieux et éphémères parcourent les sentiers, sous des hêtres ensoleillés. Au milieu de cette zone humide, si vous ouvrez bien l'oeil, vous apercevrez peut être un triton crête se mouvoir dans des points d'eau ou au milieu de feuillages.

La zone humide d'Havange se caractérise par une bande herbeuse étroite et toute en longueur épargnée de tout drainage ou usages modernes. On peut découvrir, seuls ou menés par une guide bénévole et passionnée, de nombreuses espèces végétales. Petit plus pour l'accompagnement et ses explications. Pour chacune des plantes, la guide donne des indications sur leur floraison, leur implantation, leur utilité. C’est ainsi que les visiteurs peuvent découvrir de la matricaire annuelle, des grandes fleurs violettes appelées cirsium palustre, des reines des prés, fleurs blanches médicinales, et bien d’autres. Puis les promeneurs s'enfoncent dans le bois où ils découvrent d’autres plantes et quelques orchidées.

Soleil au zénith, douceur printanière, et si l'on partait fouler les sols des pelouses calcaires de Fontoy. Un petit groupe est déjà sur le départ pour découvrir la richesse botanique de ces biotopes. Accompagnés d'un guide, que l'on écoute d'une oreille discrète, on arpente un sol calcaire, une pente assez forte, dans une orientation sud-sud ouest qui favorisent l’ensoleillement. Sur certaines pentes, autour du village, toutes les conditions sont réunies pour que se développent ces pelouses. Ces milieux, riches en flore, offrent un havre de paix pour de nombreux insectes dont le Damier de la Succise, un papillon d’intérêt européen. À vos chaussures, partez en quête de nature !