A pied - Cap sur la Haute Ville

Le pont-levis a été construit entre 1580 et 1640. La construction de ce pont levis était destinée à se protéger contre les attaques ennemies qui arrivaient souvent par la mer. Sur les trois poutres d’origine servant à basculer le pont, seules deux subsistent aujourd’hui En franchissant la porte, levez les yeux pour voir l’énorme balancier de bois qui, une fois les deux portes fermées sur l’ouverture, s’abaissait pour relever le tablier à l’extérieur du pont. Les portes de ce pont-levis étaient fermées tous les soirs même en temps de paix,excepté la veille de Noël. Sur la gauche du pont-levis se trouve une plaque commémorative nommant les défenseurs de la ville tombés sous les feux vendéens pendant le siège des 14 et 15 novembre 1793 (24 et 25 Brumaire de l’An II : calendrier Républicain). La Charte de Franchise prend fin avec la Révolution Française. Les Granvillais bien qu’indignés s’inclinent face à cette décision. Les rebelles de Vendée souhaitent, quant à eux, ralier les îles anglo-normandes pour obtenir l’aide des royalistes français réfugiés sur les îles. Le 20 octobre 1793, les Vendéens sont aux portes de Rennes et menacent la Manche. Le 14 novembre 1793, les Vendéens attaquent Granville. L’ennemi parvient à s’installer dans la rue des Juifs et met en péril les défenses de la ville. Pendant cette même nuit, les soldats vendéens ont trouvé des tonneaux de cidre et d’eau de vie et les ont totalement vidés. Leurs tirs et attaques très précises le 14 novembre auront beaucoup perdu dans la journée du 15, bon nombre d’entre eux étant ivres morts. Les Granvillais reprennent l’avantage en incendiant la Rue des Juifs afin de déloger les derniers soldats cachés à l’intérieur.

La Maison du Guet, posée à cheval sur le rempart sud de la Vieille Ville occupe cet emplacement depuis des siècles, mais le bâtiment lui-même n’est pas très ancien. Au XVIIe siècle, un menuisier avait installé son établi et sa demeure à cet endroit. En 1695, Louvoi, le Ministre des Armées pour le Roi Louis XIV décidera que Granville n'a pas besoin de cette muraille et fera détruire une grande partie des remparts. Les murailles remontées, le menuisier reconstruira sa maison à sa place d’origine. Cette bâtisse grandissant au fil des années devient ce mini château au début du XXeme siècle. La façade est ornée de « colombages », motif architectural spécifique à la Normandie mais très peu présent sur le secteur. Vue sur le Port de pêche : Le port de Granville a été construit en granit de Chausey dès le XVIIIème siècle. Du XVIème siècle au XXème siècle, le port de Granville se transforme en port morutier très important. Les hommes quittent le rocher pour partir six mois en campagne de pêche sur et aux abords des côtes de Terre-neuve. La morue est la base de l’alimentation à cette époque ce qui pousse les marins pêcheurs à partir de plus en plus loin. La veille du départ est un temps de fête qui a donné naissance au Carnaval de Granville. Aujourd’hui, la flottille Granvillaise se compose d’environ 50 unités. On y pratique trois types de pêche : le chalutage, le caseyage et le dragage. Le port de pêche est le premier port coquillier de France, le bulot se place en première position. Entre le bassin à flot et l’avant port, la criée est l’interface entre production et commercialisation. La criée respecte parfaitement la continuité de la chaîne du froid, par l’intermédiaire d’une tour de glace qui peut produire 20 tonnes de glace par jour et en stocker 50. La Halle à Marée est réservée aux professionnels.

En 1113, un pêcheur a remonté dans ses filets une statue en bois de la Sainte Vierge au niveau du Cap Lihou. Cette pêche est considérée comme un miracle, et une petite chapelle en bois a été construite à l’emplacement même de l’actuelle église Notre-Dame. Sa construction sous la forme actuelle débuta sous l’occupation anglaise de la ville entre 1439 et 1442. Les murs latéraux étaient à peine achevés lorsque les anglais furent chassés de Granville par les chevaliers du Mont-Saint-Michel, sous l’impulsion du Roi de France Charles VII. La construction de l’église reprit avec le repeuplement de Granville (cf. charte de franchise) et après de nombreuses années de travail et de campagnes successives de travaux, Notre-Dame du Cap Lihou fut achevée en 1771. Sa construction mêle plusieurs styles architecturaux (roman, gothique, gothique flamboyant) mais l’ensemble du bâtiment garde une certaine cohérence. Deux chapelles latérales rendent hommage respectivement côté nord à Notre-Dame du Cap Lihou et côté sud à Saint Clément (saint patron des marins). Suite à l’explosion de deux obus sur le parvis Notre-Dame en 1944 et un raid éclair des Allemands, les vitraux sont entièrement pulvérisés et refaits à partir de 1950 par le maître verrier Jacques LECHEVALIER. Aujourd’hui encore, cela reste l’église des pêcheurs de Granville où se déroulent leurs cérémonies religieuses, qu’elles soient heureuses ou malheureuses.

Ce musée est situé sur la Pointe du Roc, le Roc des curiosités propose un parcours dans un univers étonnant et poétique de spécimens et pièces rares, à travers des collections de coquillages, coraux, minéraux, insectes et papillons du monde entier, ainsi qu'un aquarium !

Du nom d’un médecin granvillais, le Docteur Félix-François Cambernon, elle marque le cœur de la vieille ville, au carrefour des rues principales, Notre-Dame et St Jean. On y trouve l’Espace Cambernon qui au cours des siècles fut tout d’abord une école d’hydrographie, puis une halle à poissons et enfin la bibliothèque municipale jusqu’en 1996, année au cours de laquelle fut inaugurée la Médiathèque Charles de la Morandière qui se trouve dans la basse ville, aujourd"hui un restaurant. Anciennement quartier très commerçant, cette activité a complètement disparu au cours du XXe siècle. Aujourd’hui de nombreux ateliers d’artistes ont remplacé cette activité qui lui confère un statut de quartier artistique et culturel de la ville en continuité de la Rue des Juifs. Sur cette place, se trouve le célèbre bar "La Rafale" où les Granvillais aiment se retrouver.