Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 1 : Roches Noires - Chession - Pic Napoléon

Ce bâtiment du 17e siècle a été tour à tour maison pastorale avec une petite chapelle accolée, cabaret, conciergerie, musée. Le Musée a été fondé en 1933. Emile Detaille, fondateur du mensuel « Les Echos de Comblain », en a été le premier conservateur. Depuis 1998, le bâtiment rénové met en valeur outils, silex, ossements, etc issus de fouilles archéologiques réalisées dans la région qui permettent de retracer l’histoire de la présence humaine depuis 500.000 ans avant JC. Plusieurs fois par an, il accueille des expositions temporaires. Code iBeaken: MTOA0016

Rue de l’Egalité, vestiges de la première église de Comblain. Cette église romane, de type basilical, daterait du 10e siècle. Cependant, la partie qui fut plus tard le chœur de l'église est ce qui reste d'une tour de protection (ou tour refuge) destinée à accueillir jadis, sans doute au 9e siècle, les Comblennois affolés par un danger soudain. Elle est désignée église-mère en 1048. L'église, abandonnée vers 1600, devint alors une chapelle dédiée à Saint Quirin, patron de Malmedy dont dépendait Comblain. On y vénérait la statue (dite miraculeuse) de Saint Aubin, lequel était invoqué contre les coliques des bébés. La chapelle fut pillée en 1794 par les Sans-Culottes, et, selon la tradition, la statue brûlée sur la Place. Le cimetière entourant cette église a livré de nombreuses sépultures dallées et superposées.

A l’origine, ce qui deviendra un « château » fut d’abord un camp retranché « à la romaine », c'est-à-dire une palissade faite de troncs d’arbres solidement reliés. A l’intérieur de ce retranchement qui donnait asile aux paysans des alentours en cas d’attaque, s’élevait le donjon, habitation du Seigneur et ultime refuge des combattants. Sous les fondations anciennes, on a retrouvé les vestiges d'un ancien cimetière. Au milieu de ce cimetière devait s'élever une première église (ou chapelle) chrétienne (11e-12e siècles). Cette première église fut rasée lors de la construction de la forteresse, après le 12e siècle. S'il faut en juger par l'âpreté des luttes que suscita sa possession dans les premières années du 13e siècle, elle était située sur des frontières importantes à cette époque. En 1277, Comblain retourne à l'Abbaye de Stavelot jusqu'en 1795. C'est pendant cette période plus paisible qu'une seconde église est construite sur le site, remplaçant la forteresse qui n'a probablement pas subsisté plus de quelques dizaines d'années. Le donjon, ayant heureusement échappé à la démolition du château, fut repris comme tour. L'église Saint-Martin était en style ogival finissant. Cette église fut détruite après 1843, les matériaux servant à la construction de l’église actuelle située Place Leblanc, inaugurée en 1854. En contrepartie, fin du 19e siècle, le curé Bodson, fit restaurer la Tour ainsi que le mur d'enceinte et fit placer des meurtrières pour lui donner un aspect plus médiéval. La dernière restauration date de 1992-93 et elle a donné à la tour son aspect actuel. Code iBeaken: MTOA0018 Du cimetière, vue splendide sur Comblain, les célèbres Tartines et les rochers classés.

Ces sculptures ont été réalisées par des artistes qui ont participé aux six éditions du Symposium International de Sculpture Monumentale, entre 1995 et 2006, à l’initiative du groupe Kercal. Les artistes tiraient une pierre au sort et devaient imaginer une création à partir de celle qui leur était attribuée. Une carte du Musée en plein air est disponible gratuitement au Bureau du tourisme. Continuer le chemin tout droit jusqu'aux Roches Noires.

Le rocher, les bois à sa base et son flanc oriental constituent le premier parc national de Belgique, inauguré le 14 avril 1946. Cette réserve naturelle classée est gérée par l’Association « Ardennes et Gaume ». Elle présente des pelouses calcaires et leur flore particulière. Ces Roches, avec le rocher du Lion, sont constituées de dolomie et de silex noirs (cherts), variété de calcaire dont la patine est assez foncée. Avant d’y accéder, on passe par un vaste amphithéâtre naturel, emplacement d’un ancien méandre de l’Ourthe (époque paléolithique).

A l’orée du bois, à droite, tranchée creusée par les Français en 1794 au cours des combats contre les Autrichiens et à gauche, emplacement du premier village de Mont (Petit Mont). Le nom de Chession provient du latin « Castellionem ». Le site recèle des vestiges de plusieurs époques et doit encore faire l’objet de fouilles archéologiques pour les datations (l’origine de Comblain se situe peut-être dans la partie basse du Chession). C’est à l’âge du fer, peu après la sédentarisation des nomades de l’âge du bronze qu’apparaissent les premières fortifications, dont l’élément essentiel consiste en un rempart à poutrage interne (pour le « murus gallicus»). Ces oppidums servaient de refuge aux populations protohistoriques, puis gauloises.

A droite, vue sur le rocher du Vignoble et le Pic Napoléon. La légende raconte que le rocher descend boire à la rivière par les nuits de pleine lune. Cette appellation est relativement récente. Elle s’est répandue grâce, dit-on, à un éditeur de cartes postales. Le nom ancien de la stèle est « Charlemagne ». Le mythe des pierres qui vont boire se retrouve en plusieurs endroits de France. Cette surprenante croyance provient du fait que jadis l’Ourthe baignait la falaise du Vignoble et qu’à certains moments, grâce à la position de la lune, le sommet du pic se reflétait quelques instants dans la rivière.