ROQUEVAIRE - A la découverte du village

L'Huveaune est un petit fleuve côtier qui prend sa source à Nans-les-Pins, au cœur du massif de la Sainte-Baume. Il se jette 48 km plus loin à Marseille. Les eaux de l’Huveaune surgissent de la montagne : l'eau de pluie s'est infiltrée dans le sol et, après avoir traversé le sous-sol du massif calcaire de la Sainte-Baume, resurgit à l'air libre. Une légende locale raconte que le fleuve serait né des larmes de Sainte Marie-Madeleine. Recluse dans la grotte Sainte, à Plan d'Aups Sainte-Baume, Marie-Madeleine pleurait et priait pour sa rédemption.

Traversant le centre-ville de Roquevaire, l’Huveaune a contribué au développement des activités agricoles et industrielles de la commune et de toute la vallée. Elle alimentait jusqu’à la fin du 19ème siècle de nombreuses industries et de nombreux moulins, scieries, papeteries, tuileries, …  À Roquevaire, on a pu comptabiliser jusqu’à 6 moulins à huile, 4 moulins à farine et 3 scieries. Avec l’arrivée de la machine à vapeur, ces activités ont peu à peu disparu, ne laissant derrière elles que quelques vestiges encore visibles aujourd’hui.

Les premières informations relatives aux armoiries de Roquevaire remontent à l’an 906. Plusieurs symboles composent ce blason : au sommet, le château fait référence à la forteresse qui dominait la commune ; l’étoile représente le Massif de l’Étoile et du Garlaban ; le rocher renvoie directement à l’origine du nom de la commune. Roquevaire doit en effet son nom au rocher gris – Rocca Vaira en langue romane – qui surplombe la vallée et sur lequel a été bâti son château au début du 12ème siècle.

L’église Saint-Vincent de Roquevaire abrite un orgue dont la construction remonte à 1827. Plus d’un siècle après son installation, il nécessitait de nombreuses réparations. C’est ainsi qu’est créé un nouvel orgue, alliant des éléments de l’orgue personnel de Pierre Cochereau et d’autres issus de l’orgue originel de Roquevaire. Pierre Cochereau est célèbre pour avoir été le titulaire des grandes orgues de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Chaque année s’y tient notamment le Festival international d’orgue à Roquevaire. 

Aux 18ème  et 19ème siècles, la câpre était cultivée entre Roquevaire et Cuges-les-Pins où les filles recevaient traditionnellement de leur père un champ de câpriers lors­qu’elles se mariaient. Roquevaire obtint même le titre de « capitale mondiale de la câpre » en 1836. Du provençal Tapeno, elle donne son nom à la célèbre tapenade. Depuis la Première Guerre mondiale, la production de câpres a fortement diminué : aujourd’hui, les agriculteurs replantent des câpriers afin de donner une nouvelle impulsion à cette filière locale.

Aussi appelée la Tour du Clocher ou Tour du Sarret, cette tour a été le clocher de la deuxième église de Roquevaire, Notre-Dame de Lausa. Construite sur le rocher du Sarret entre 1150 et 1250 elle est située non loin du château dont on aperçoit aujourd’hui les ruines. En 1545, l’église féodale est entièrement reconstruite avec un clocher carré et un toit de tuiles donnant sa forme actuelle à l’édifice. L’église finira par disparaître après 5 siècles d’existence : elle sera rasée en 1794 à l’exception du seul clocher. La table d’orientation installée au pied du bâtiment a été réalisée par Francis Lascour, un artiste local. 

Cet ancien hôtel particulier arborant les armoiries de Roquevaire est l’ancien Hôtel de ville. Donnant sur la rue principale de la commune, elle domine une placette sur laquelle on peut observer une ancienne borne dont le chiffre gravé « 4 » indique la distance entre ce point et la ville voisine d’Auriol.

Ces deux lavoirs situés côte à côte tiennent leur nom de Sainte-Anne, mère de la Vierge Marie et patronne des lavandières. Construits au cours du 19ème siècle, le plus petit des deux est alimenté par la source Sainte-Anne dont la particularité est de rester à température constante toute l’année. Quant au second, il est bâti en parallèle de l’Huveaune qui l’alimente directement via deux bassins intermédiaires.

La ripisylve est l’ensemble des formations boisées qui se développent aux abords des cours d’eau. Elle participe à la protection des berges contre l’érosion, à la fixation des sédi­ments, à l’épuration naturelle de la rivière et empêche l’évaporation de l’eau en période de sécheresse. Les arbres qui s’y développent apprécient la fraîcheur, l’ombre et la présence de l’eau. Une faune riche profite également de ce milieu : poissons, oiseaux, chauves-souris, insectes, etc.