MONIEUX - La ferme de Lausemolan

Désignant le saint protecteur des chasseurs, ce bâtiment à l’architecture classique abritait autrefois les invités du seigneur du château de Javon venus chasser sur le domaine. Transformé ensuite en gite de groupe, gîte équestre puis ferme-auberge, il abrite aujourd’hui des logements loués à l’année par la mairie de Monieux.

En 1720, le vice-légat du pape exige la construction d’une barrière sanitaire qui va se traduire par la construction d’un mur de 27 km monté en 100 jours afin de protéger le comtat venaissin du fléau débarqué de Marseille par le saint Antoine. Cette ligne sanitaire s’étend de Cabrières d’Avignon et Lagnes au sud à St Hubert au nord.

Dans ce milieu rural particulièrement austère où l’eau manque et s’infiltre dans le sol, les hommes ont taillé à même la pierre calcaire des rigoles afin de récupérer les eaux de ruissellement pour alimenter une citerne recouverte d’une voûte en pierre. Quand l’aiguier de la Jaille comporte un abreuvoir en bois pour les animaux, celui de la ferme de Lausemolan accueille des bassins pour arroser le potager.

Plante typique des jardins à la française ils délimitent chemins, routes, massifs. Feuillage persistant compacte et unifrome de couleur verte, ils poussent lentement, ne dépassent pas le mètre de hauteur et résistent aux hivers rigoureux sans perdre de leur superbe.

Bâtie au XVIIè siècle, les pièces de cette massive habitation à 2 étages s’articulent autour d’une vaste cour centrale. Ouvert au sud pour les hommes, au nord pour les bêtes par des portails voutés, le plan exposé permet d’en apprendre davantage sur l’agencement des pièces et leurs fonctions. A l’extérieur, impluvium, aiguier alimentent un ancien potager ou encore aire de battage et enclos, tout a été pensé pour permettre une vie en semi-autarcie.

Plante à parfum star du pays de Sault, elle est cultivée depuis le milieu du XXè siècle. Sa couleur, son odeur, ses vertus font d’elle l’emblême de la Provence. En fleur au mois de juillet, elle est récoltée à grande maturité afin d’en extraire une huile essentielle recherchée par les plus grands parfumeurs du monde.