De Carbonne à Cazères, la via Garona permet de découvrir l'ancienne cité épiscopale de Rieux-Volvestre. Dans un superbe site au bord de l'Arize, l'arrivée avec le pont Lajous, la cathédrale, les maisons de briques et à colombages restera un moment fort du parcours. Entre Carbonne et Rieux-Volvestre, le passage par les coteaux offre de superbes vues sur les Pyrénées.
Dans tout ce secteur les témoignages de passage de pèlerins vers Compostelle et de dévotion à saint Jacques sont nombreux.
Traverser le pont du jumelage puis suivre le sentier aménagé par la mairie de Carbonne "la balade des coteaux". Attention : cette partie du sentier est raide. Par temps de pluie, rester sur le balisage de la Via Garona : aller jusqu'à l'église Saint Laurent d'où un chemin descend en bord de Garonne et rejoint le pont de la route de Rieux-Volvestre. Une fois traversé le pont, prendre à gauche la route de Latrape. Juste après le pont sur l'Arize prendre à droite le sentier "Balade au fil de l'Arize" qui retrouve la route de Latrape en haut des virages. Rejoindre le lieu-dit Macari puis prendre la route qui passe devant l'observatoire. Belles vues sur les Pyrénées. Dans la descente après l'observatoire, un sentier part à droite pour rejoindre la route de Mailholas au niveau du pont. Après l'avoir traversé, prendre la 2ème à gauche et rejoindre Rieux-Volvestre par des sentiers sur les coteaux. Belle vue sur le pont Lajous et la cathédrale à l'arrivée sur Rieux.
Suivre le chemin balisé B1 en direction du village gaulois jusqu'au pont de Saint-Julien.
De Saint-Julien à Cazères le chemin suit le parcours cyclable de la Garonne qui longe sur plusieurs kilomètres le canal.
Belle vue sur le clocher de type toulousain de la cathédrale de Rieux-Volvestre avec le Cagire et les Pyrénées en toile de fond.
Édifiée au XIVè, la cathédrale avec son clocher de type toulousain domine une boucle de l'Arize. A l'intérieur : stalles en bois du chœur des évêques, superbe salle du trésor avec chasubles, bustes reliquaires dont celui, en argent, de saint Cizy (XVIIè). Cité épiscopale de 1317 à 1801, riche de nombreuses reliques (dont un buste reliquaire de saint Jacques), Rieux était le cœur religieux du diocèse du Volvestre. Une confrérie de pèlerins de Saint-Jacques existait en 1396. Elle gérait un hôpital au sujet duquel il est écrit en 1709 que l'hospitalité envers les pèlerins de Compostelle y était assurée.
Saint-Julien était une des neuf châtellenies du comté de Comminges. En 1574, les consuls de la ville la qualifiaient comme la plus pauvre de tout le Comté. Louis de Froidour la décrit en 1667 comme une villette des plus petites que vous ayez jamais vues et des plus mal bâties Du château, ne subsiste qu'un pan de mur au bord de la courbe de la Garonne. Un pont permettait de franchir la Garonne au XIVe et au XVIIe mais a été à chaque fois détruit par une crue de la Garonne. Sur la commune, à la Salvetat-Saint-Jacques, en direction de Salles/Garonne, l'église de Compostelle possédait au XIe siècle, un établissement. En 1105, il est écrit que l'hospitalité y était due pour les membres de l'église de Saint-Jacques. Au XVIIe siècle, comme dans les communes environnantes (Salles/Garonne, Gensac, Cazères, Saint-Christaud...), il existait une confrérie Saint-Jacques. Elle organisait des processions en son honneur.
La Garonne était navigable à partir de Cazères. Des chantiers navals y fabriquaient de grandes barques qui descendaient le fleuve jusqu'à Toulouse. En amont de Cazères, le flottage avec radeaux a permis depuis l'époque romaine de transporter des matériaux comme le marbre de Saint-Béat ou Sarrancolin, le calcaire de Belbèze, le bois de mâture...
La société Saint-Jacques perpétue une tradition ancrée à Cazères depuis le XIVè siècle. Une confrérie existait à cette époque. A l'intérieur de l'église : buste reliquaire du XVIIe (copie de celui, détruit après la révolution, qui se trouvait à Saint-Sernin). statue dans la chapelle dédiée, croix Darbas (membre de la confrérie) ornée de coquilles. Il existait également des confréries Saint-Jacques au Plan, Palaminy. Cazères était également sur le passage des pèlerins vers Compostelle. L'hôpital Saint-Jacques assurait leur accueil. Domenico Laffi y passe en 1666 et 1673. Un couple de bruxellois sur le chemin donne naissance à une fille en 1740.
Créée en 1601 par le monastère de Montserrat, la maison accueille les pèlerins s'y rendant. Des quêtes y étaient organisées au bénéfice du monastère. Cazères avait également un hôpital Saint-Jacques au XIVè. En 1682, il est mentionné que l'hospitalité y est due aux pèlerins de Compostelle.