Balade de 3km dans le village de Noyelles-les-Seclin
Départ : Depuis le parking de la mairie, (place Alexandre Gratte).
Les origines du village se situent en bordure de sa frontière avec Seclin. Des fouilles ont révélé l'existence d'un centre urbain organisé et constitué entre le 1er et la 4ème siècle après Jésus-Christ.
L'habitat agricole gallo-romain est la première trace de Noyelles. La découverte d'un talisman rarissime représentant le dieu Mercure, atteste d'un lieu de passage et de commerce au début de notre ère.
La première mention textuelle date de 875 sous le nom de "Nivilla". Le petite-fille de Charlemagne Gisèle, connue comme étant l'épouse d'Evrard de Frioul (fin du IXème siècle), fondateur de l'abbaye de Cysoing, y possédait une manse (ferme) et douze bonniers de terre.
A la fin de XIème siècle, c'est sous le nom de "Nigella" puis de "Noielle" dès le XIVème siècle.
Au XVIIIème siècle apparaissent indifféremment "Noyelles en Mélantois" et "Noyelles-Les-Seclin.
Construit en 1770, l'hôtel échevinal de la commune servait d'assemblée pour les échevins, de palais de justice, de prison et de contrôle du commerce et taxations. Les deux petites cellules se trouvant sur le flanc droit de l'édifice. L'hôtel, classé aux monuments historiques, fut la mairie de la ville jusqu'en 1976. Le seigneur Louis Séraphin de Chambge : Lors de la construction de l'édifice, "le droit de cloche" constitue un attribut de la commune au même titre que la décision d'emprisonnement ou le droit de lever les impôts. Ce droit permet également de régler les horaires de travail des ouvriers ou d'avertir la population de décisions civiques. LC' est le seigneur Louis Séraphin de Chambge (1732-1797), êtit-fil de Séraphin de Chambge (1622-1697), lui-même issu d'une famille bourgeoise tournaisienne qui sera décoré du titre de chevalier par Philippe II d'Espagne et mayeur de la commune qui accepta de financer la cloche à la condition que les riches manants offrent la corde. Précisons que cette décision fut mise en valeur en 1981 par la création du géant de la commune visible dans le hall d'entrée de la mairie.
En débouchant sur la rue, prenez le temps de regarder la chapelle Notre-Dame de Lourdes. Elle fut construite en 1929 en hommage à un jeune agriculteur noyellois de 34 ans, Narcisses Laurent, mort et disparu le 25 septembre 1915, à la bataille de la butte de Mesnil en Champagne.
L'Eglise de Noyelles-Lez-Seclin adopte un plan au sol en forme de croix latine et curieusement les abat-sons ne semblent pas dans l'axe du clocher. Comme bien des églises, un cimetière l'entourait jusqu'en 1897. Les plaques funéraires incluses en ces murs en témoignent. Celle donnait à proximité de la porte latérale sud un hommage à un nourrisson décédé au bout de quatre jours en 1620. Une phrase latine dit : "Comme une fleur qui éclot et se fane". L'intérieur révèle dans le Chœur un magnifique retable de la Résurrection, non loin une statue de Saint-Jean Baptiste et Jésus. En levant les yeux au niveau du transept, des poutres sculptées. Ces "corbeaux" ne sont pas sans rappeler celles présentes en l'église Saint Martin à Houplin-Ancoisne. Enfin la nef occupée par une Crucifixion datant de 1624, ancienne pièce picturale appartenant à un couvent dominicain de Lille.
Vous longez un petit cours d'eau portant le nom de Becque. Ce nom viendrait d'un mot germanique, baki signifiant ruisseau. Aujourd'hui, son lit est bétonné, mais il prend toujours source dans un hameau de Wattignies, l'Amiteuse et rejoint le vois d'Emmerin. Notre contrée est parsemée de petits fossés drainants souvent appelés "riez".
Ce moulin est un rare témoignage de la présence pourtant importante de telles constructions dans le paysage de Mélantois entre Seclin et Lille. Le premier moulin noyellois est mentionné en 1372. Au cours des siècles, ces moulins à vent servaient à moudre le blé, la weddre (plante tinctoriale donnant un bleu bien particulier, dont le "bleu France". Jusqu'à l'introduction du pastel, sa culture et sa fabrication occupaient une grande partie de la population locale.), les céréales ou à fabriquer de l'huile. Ce moulin, construit par Henri Malfait en 1845, avait une toiture pivotante lui permettant de se mettre face au vent. Il fonctionnera jusqu'en 1910 et fut remplacé par un moulin à vapeur installé sur la Grande Place du village.
Ce circuit est disponible sur l'application gratuite IZI TRAVEL :
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