Ce secteur du Gâtinais, parsemé de boisements, est traversé par divers rus et fossés qui relient des étangs entre eux.
Certains de ces étangs possèdent une flore peu banale que nous allons vous présenter ici. Les boisements abritent aussi nombre d'espèces herbacées qui croissent à l'ombre des chênes.
Plusieurs points complémentaires reprendront ces divers sujets.
La Circée de Paris (Circaea lutetiana) est une petite herbacée à feuilles ciliées et opposées ayant de minuscules fleurs blanches ou rosées donnant de petits fruits hérissés de poils crochus. Malgré son autre nom d'Herbe aux sorcières, elle n'est pas particulièrement toxique, bien qu'elle soit très astringente.
Le Muguet (Convallaria majalis), forment des colonies en sous-bois au printemps. Il se multiplie grâce à son rhizome (tige souterraine) traçant, appelé "griffe".
L'Épiaire des bois (Stachys sylvatica), se reconnait à ses fleurs rouge foncé, tachetées de blanc et à sa tige à section carrée velue, tout comme ses feuilles opposées. Au froissement elle dégage une forte odeur. Les jeunes pousses pourraient être mangées cuites (certains lui trouvent un goût proche du cèpe).
La Véronique officinale (Veronica officinalis) est une plante rampante qui forme des grappes de fleurs d'un pâle bleu violacé. Bien que citée comme possédant des propriétés médicinales (astringente, cicatrisante), son utilisation peut provoquer divers problèmes de santé. Elle permettrait, d'après la croyance populaire, de soigner les lépreux.
Plusieurs espèces assez rares poussent dans les plans d'eau au cœur des bois alentours.
L'Hottonie des marais (Hottonia palustris), plante aquatique à amphibie de la famille des primevères aux feuilles très découpées (laciniées) formant des cercles autour de la tige, et aux fleurs rose pâle.
Le Myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum) aux feuilles d'un même aspect que l'Hottonie est une plante strictement aquatique dont les fleurs, rouges, sont disposées sur un épi sortant de l'eau.
Le Rubanier émergé (Sparganium emersum) se reconnait à ses longues feuilles tantôt flottantes, tantôt redressées et à ses fleurs vertes réunies en glomérules et disposées sur une tige peu ramifiée.
La Morène (Hydrocharis morsus-ranae) est une plante patrimoniale aquatique non enracinée dont les feuilles rappellent celles du nénuphar en miniature. Les fleurs en revanche sont bien différentes, formées de trois pétales blancs luisants.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.