Marquant la reconnaissance de la nation française aux soldats tombés au champ d’honneur, l’État accorde par la loi du 29 décembre 1915, aux "Morts pour la France" le droit à une sépulture individuelle et perpétuelle dans les cimetières et carrés militaires. La restitution des corps aux familles n’est pas envisagée tant le nombre de soldats tués est important et mobiliserait par conséquent une logistique ample au détriment du ravitaillement en hommes et en matériel des forces combattantes. En réponse aux multiples exhumations clandestines, l'État accorde la restitution des corps de soldats réclamés par leur famille, à la charge de ces dernières. 250 000 dépouilles seront transférées sous le contrôle du Service de Restitution des Corps, dépendant du Ministère des Pensions, Primes et Allocations de Guerre. Sur les 1085 Armentiérois tués entre 1914 et 1918, les corps de 158 d’entre eux sont alors réinhumés dans un carré réservé par le Conseil municipal à gauche de l’entrée du cimetière communal.
Au centre du cimetière se trouve un monument aux morts dédiées aux victimes de la Grande Guerre en dessous duquel a été réinhumé en 1930 le corps d’Ernest Deceuninck, figure résistante à l’occupant allemand ayant oeuvré au sein du Comité Jacquet.
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