Le cimetière militaire de Champion
Après la bataille de Namur, Allemands, Belges et Français enterrent leurs morts çà et là. Vainqueurs et vaincus sont couchés l’un à côté de l’autre au bord de la route dans la campagne désolée. Par la suite, le service des sépultures transporte une partie des dépouilles dans le cimetière provisoire de Boninne, avant que ne soit créé le cimetière militaire de Champion.
Construit à proximité du fort de Marchovelette, ce cimetière réunit les tombes de 491 soldats belges, dont 178 inconnus, et de 32 combattants français. La plupart de ces hommes ont trouvé la mort lors des combats de défense de la place forte de Namur, et en particulier lors de l’explosion du fort de Marchovelette le 23 août 1914.
Inauguré en 1923 par le Roi Albert Ier, il est dédié à l’alliance franco-belge symbolisée dans l’imposant monument situé au centre de la nécropole : on y retrouve, côte à côte, un soldat français, reconnaissable à ses guêtres et à son képi, et un fantassin belge dont la tête est coiffée d’un shako. Au-dessus de ces deux personnages, une femme agenouillée dépose une couronne de fleurs pour rendre hommage à ceux qui sont morts « pour le droit et pour la liberté », comme le précise l’inscription. Sur le socle deux blasons représentent à droite, le coq français, à gauche, le lion belge. Sur les escaliers repose une palme en bronze.