L’église Saint-Paul et l’ancien cimetière

Un peu à l’écart du village, proche de l’ancien château, protégée par un ancien cimetière emmuraillée et par un chêne remarquable planté vers 1630, l’église Saint-Paul est l’héritière de siècles d’histoire locale. Elle conserve une tour romane, imposante, du XIIe siècle, bâtie en moellons de grès et de psammite, des pierres locales. Robuste et carrée, elle est éclairée par trois baies rectangulaires, chaînées, percées au XVIIe ou au XVIIIe siècle. Le partie supérieure, en léger encorbellement, est essentée d’ardoises et dotée d’abat-sons. Elle est terminée par une courte flèche d’ardoises piquée d’une croix en fer forgé. Masquant une partie du rez-de-chaussée de la tour, une petite annexe en moellons de calcaire est ouverte d’un portail récent. Sur la face ouest, on trouve une croix métallique portant l’inscription « 1620. Nicolas R.-M. ». La nef, dont la maçonnerie est semblable, a été terminée en 1632. C’est probablement pour protéger le sanctuaire que le chêne a été planté à cette époque. Symbole de force et de solidité, il est réputé pour attirer la foudre. Le vaisseau, comptant trois travées, est ouvert de baies cintrées et protégé par une couverture d’ardoises. Il est terminé par un chevet à trois pans contre lequel s’appuie une sacristie ajoutée au XIXe siècle. Tout autour de l’édifice, on découvre de nombreuses croix funéraires des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. À l’intérieur, le mobilier date principalement du XVIIIe siècle mais on peut admirer de superbes fonts baptismaux dont la cuve romane, à quatre têtes aux angles, date du XIIe siècle. Le fût et la base, en pierre, remontent au XVIe siècle tandis que la couverture, en laiton, date du XVIIe siècle.

Classement comme site le 13 janvier 1977 et comme monument le 18 août 1982