Le kiosque de Braine-le-Comte

Dans la lignée des innovations architecturales du xixe siècle, les kiosques apparaissent dès les années 1820-1830 sous forme d’édicules provisoires et démontables. Jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, ils sont le produit de l’engouement musical qui se propage dans les villes et villages par le biais des sociétés de musique, des harmonies, des fanfares et des fêtes locales. Dès 1840, ces lieux privilégiés, souvent situés sur la place communale, s’implantent de façon permanente, comme un symbole du nouvel art musical. Ils sont le moyen de diffuser la musique et de la rendre accessible à tous. Le kiosque de Braine-le-Comte s’impose comme un des éléments les plus spectaculaires de l’ensemble architectural de la Grand-Place. Solidement posé sur un socle octogonal en moellons de petit granit, il affiche de très belles colonnettes métalliques qui viennent soutenir une toiture à huit pans couverte d’ardoises. Très fines, les colonnettes sont reliées par d’élégantes rambardes. Il s’agit, avec la gare et sa marquise, d’un des premiers édifices de la ville dans lequel fut utilisé le métal forgé. Il a été érigé en 1883 sur les plans de l’architecte Edmond Legraive. Rénové en 1996, il possède également une particularité quelque peu insolite : des toilettes publiques sont aménagées dans le sous-sol.

Classement comme monument le 21 novembre 1983