Kleine les Art Deco toegepast in het stadscentrum van Roubaix: een speciale architectuuruitstap!

Dans les années 1920, le téléphone se développe. Roubaix, territoire économique important, a besoin d’un réseau téléphonique à la hauteur. On construit donc en 1927 et en plein centre-ville ce Central téléphonique automatique, confié à l’architecte René-François Delannoy, architecte régional des Postes, Télégraphes et Téléphone (PTT). Il réalise également les trois bureaux de poste de Roubaix. Ce bâtiment épuré et géométrique, est réalisé dans le style Art déco, avec un élégant lettrage en relief. Le jeu de briques, typique de l’époque, est une spécialité de cet architecte.

Il s’agit d’un immeuble de rapport, construit en 1929 par les frères Barbotin et édifié par l'entrepreneur Ferret et Savinel (à l'origine du groupe LVMH), fondé en 1922. Cet immeuble très élégant est d’une grande sobriété, avec une alternance de matériaux et des fenêtres géométriques qui dynamisent sa façade.

Siège d’une puissante famille textile, cet élégant bâtiment de 1932 associe la pierre prestigieuse et une belle brique claire. L’architecte est Jacques Greber. A Roubaix, il est l’auteur de plusieurs bâtiments commandés par des grandes familles textiles roubaisiennes : Prouvost et Lefebvre rue de l’Hôtel de ville, Masurel-Leclercq et Fils rue du Grand Chemin, Charles Tiberghien et Fils rue de l'Hospice… On lui doit aussi le plan d’extension de la ville avec son projet conçu entre 1928 et 1931, l’Ecole de plein air et le Centre sportif municipal, complété en 1935 par le vélodrome.

Voici l'une des plus intéressantes façades Art déco de Roubaix, datant de 1929. Elle concentre tous les caractères de ce style : géométrie, courbe, ferronnerie, lettrage en relief, jeux de brique. A l'intérieur, dans le hall d'entrée d'origine, se trouve un étonnant buste de soldat, en hommage aux 3 676 Roubaisiens morts au combat. A Roubaix, l'occupation allemande de la Grande Guerre a systématiquement détruit l'outil industriel. Il ne sera que totalement rétabli vers 1925.

« Construire la plus belle piscine de France », voilà la feuille de route donnée à l’architecte lillois Albert Baert par le maire Jean Lebas. Il veut créer un monument politique, une utopie sociale, un véritable temple dédié au corps, à l’hygiène et au sport, symbolisant les préoccupations hygiénistes de la municipalité. Le public pénètre dans les bains municipaux par le portail de cette façade néo-romane en béton imitant le grès. Les décors intérieurs combinent un style mauresque et byzantin avec le courant Art déco. Le grand bassin, couvert d’une voûte est éclairé par deux vastes baies symbolisant le soleil levant et le soleil couchant. Des céramiques et des mosaïques revêtent les bassins et les murs. L’établissement est fermé au public en 1985. Un concours international est lancé pour sa reconversion en musée. Le projet de Jean-Paul Philippon est engagé en 1998 dans le respect du génie du lieu. Le Musée La Piscine ouvre ses portes en 2001 et fait l’objet d’une importante extension en 2018.

Toulet, le nom n’est pas inconnu des amateurs de billard ! Cette discrète maison de 1927 au riche décor Art déco, associant mosaïques et figures animales, était en effet une franchise de la célèbre marque lilloise fondée en 1857. La fabrication s’effectue désormais non loin de là, à Bondues.

Voilà un immeuble qui fut mis dans la lumière… celle du film du même nom, « Roubaix, une lumière » du cinéaste roubaisien Arnaud Desplechin ! Dans la fiction, ce lieu était en effet le décor du commissariat, alors que dans la réalité, il a abrité en un temps les locaux de la Sécurité Sociale… Un puissant bâtiment de cinq niveaux, fermé par une façade percée de 24 larges fenêtres séparées par des poteaux. Les allèges ont conservé leur décoration de briquettes à motif jacquard. Un immeuble, construit en 1928 pour la maison G.Masurel-Leclercq et Fils, signé Jacques Gréber, l’architecte du Centre Sportif Municipal dans le Nouveau Roubaix.

Des ateliers d’artistes, dans une friche industrielle textile réhabilitée, le tout derrière une façade Art déco : les Ateliers Jouret sont vraiment emblématiques de l’âme roubaisienne ! Le bâtiment est construit en 1932 par Jacques Greber, qui est aussi l’architecte de l’Ecole de plein air et du Centre sportif municipal. Classicisme, élégance et rationalité structurent l'organisation de la façade, relevant d’un pur esprit Art déco et inspirée de l'architecture antique. Dans les années 1960, le bâtiment est racheté par la société Jouret. Aujourd’hui, il accueille céramistes, plasticiens, sculpteurs, sérigraphes, illustrateurs, photographes, stylistes et graphistes dans une ambiance conviviale. Un studio de répétition, une cafèt associative, un espace dédié aux ateliers pour le public ou encore un lieu d’exposition sont aussi là pour cultiver cet esprit collectif, source d’inspiration pour les artistes. Les Ateliers Jouret sont ouverts au public lors de divers événements : Open Roubaix (le 1er dimanche du mois), Nuits des Arts, Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes...

Ces maisons datant de 1931 ont pour caractéristiques Art déco leurs bow-windows polygonaux, portant les balcons. Elles ont pour architectes roubaisiens Maurice et René Dupire. A Roubaix, ils sont à l’œuvre pour des maisons individuelles autour du parc Barbieux, la construction des HBM, de la teinturerie Scrépel rue de la Tuilerie, ou encore les églises Notre-Dame de Lourdes et Sainte-Bernadette.

L’emblématique architecte Jacques Gréber – à qui l’on doit le Centre Sportif municipal du Nouveau Roubaix – signe en 1926 une façade toute en sobriété, traitée en pierre, avec des modillons décoratifs couronnant certaines baies. Ce bâtiment, très bien situé derrière l’hôtel de ville – était le siège de l’une des plus puissantes entreprises textiles roubaisiennes, le groupe Prouvost-Lefebvre, négociant en laines. Aujourd'hui, L’Alternateur a pris place dans ce bâtiment Art déco. De la céramique à la savonnerie, du stylisme aux arts visuels, du street art aux arts numériques en passant par le longboard, L’Alternateur Roubaix se veut catalyseur d’idées entre ses artistes résidents et souhaite, entre autres, ouvrir une galerie d’art en son sein et se déplacer hors les murs, afin de révéler ses compétences artistiques et urbaines au plus grand nombre.

Alors que l’automobile prend son essor dans la population roubaisienne aisée des années 1930, l’architecte roubaisien Gustave Poubel signe la façade du siège de l’Automobile Club, tout comme un autre bureau situé à Calais. Cette façade Art déco réunit en fait deux maisons bourgeoises du 19è siècle. Très stylisée, elle se développe tout en longueur, rythmée par des lignes verticales. Le soubassement est en grès. A noter, la signature de l’architecte, près de la porte principale.

Eugène Motte, maire emblématique ! D’abord car il est industriel textile. Comme plus de la moitié des maires de Roubaix avant lui, issus du monde textile ! Mais aussi car on lui doit la construction de l’hôtel de ville –et quel hôtel de ville ! - les derniers aménagements du Parc Barbieux, et l’exposition internationale du nord de la France en 1911. Né en 1860, mort en 1932, il est maire de 1902 à 1912. Son portrait "trône" au centre de ce monument réalisé en 1935, par le sculpteur Raoul Bénard, prix de Rome 1911, et l'architecte Gustave Poubel. La ligne géométrique simple domine. Les deux personnages représentent une allégorie de la ville de Roubaix et Hermès, dieu du commerce.

Il ne reste que les bureaux mais quels bureaux ! Toute la partie usine de l’ancienne teinturerie Scrépel construite en 1864 a été démolie en 1991. On y teignait la laine, la soie et le coton. En 1930, la famille Scrépel fait appel aux architectes Dupire pour la construction des bureaux. C’est l’époque où le style Art déco devient populaire aussi sur les bâtiments industriels, et pas juste sur les maisons privées. Et cette façade des frères Dupire coche toutes les cases Art Déco : une architecture courbe, des motifs géométriques dessinés par les briques, un rythme ternaire… et même le style typographique !

Beau travail - c’est le cas de le dire ;) – réalisé par l’architecte Albert Baert, celui de la célèbre piscine de Roubaix ! Le plus spectaculaire, c’est la porte d’entrée en fer forgé, avec des vitraux octogonaux représentant les emblèmes du travail. La façade est sobre, 4 niveaux et 5 larges travées, le tout en parements de pierre reconstituée. Ce bâtiment est inauguré en 1934, les activités syndicales étant jusqu’à présent situées dans une maison de 1909. A l’intérieur, on distingue 3 espaces : le bâtiment administratif, des espaces techniques, et une salle de réunion et de spectacles. C’est aujourd’hui la salle Pierre de Roubaix, rénovée en 1967, avec une nouvelle entrée pour le public.

Au programme de cette école ? Hygiène, confort, lumière ! Un programme non pas pour les élèves mais pour l’architecte Marcel Spender qui – en disciple de Mallet-Stevens – fait de ce bâtiment construit en 1936 un manifeste de l’architecture moderniste, pour le bien-être des enfants : salle de repos à tous les étages, sanitaires, chauffage, classes baignées de lumière, salle de visite médicale et réfectoire qui se métamorphose en salle des fêtes ! A l’extérieur, c’est le style paquebot typique : une façade rectiligne et deux « oriels » (baies vitrées) en demi-cylindres, en briques de verre futuristes. La brique est jaune, les soubassements émaillés noirs : rien à voir avec le style néo-régionaliste de l’époque. Belle reconnaissance, cette école est distinguée en 1938 par la revue l’Architecte d’Aujourd’hui comme l’une des plus belles réalisations scolaires françaises !

Cette maison pourrait être l’emblème de la maison bourgeoise Art déco roubaisienne. Toutes les caractéristiques Art déco s’y retrouve, traitée avec sobriété. Elle a été bâtie en 1928, dans un secteur prisée, en face de la maison d’Alfred Motte. On sait que le propriétaire était l’industriel César Truffaut, on suppose que les architectes sont les frères Dupire.

Ce monument de 1925 est l’œuvre du sculpteur Descatoire et de l’architecte Wielhorski, tous les deux second prix de Rome. L’oeuvre représente la Paix sous les traits d’une femme foulant la guerre symbolisée par un dragon. Le poilu, qui symbolise l’héroïsme du demi-dieu, a vécu l’enfer comme le dit le bas-relief « A l’assaut » ou « A l’attaque ». Les bas-reliefs illustrent des déportations civiles « L’exode », « le travail » et « la famille ».

Il s’agit là d’un des plus beaux immeubles de la ville, construit entre 1931 et 1934, dans l'esprit d'un bâtiment haussmannien. Son décor soigné affiche un jeu de briques et des paniers de fleurs en ferronneries. Sa façade dessine une onde avec des baies en bow-window couvrant une solide structure en béton.