

Le site de la Sanguinière a été le lieu d'études scientifiques approfondies sur les formations pâturées d'altitude, écosystème vivant complexe qui évolue au gré des activités humaines. On y a particulièrement examiné la dynamique des mélézins liée à la déprise pastorale et ses conséquences sur les ressources fourragères et faunistiques ainsi que sur les paysages. Une expertise de pâturage, associée à l'expérience du berger, a conduit à la mise en place, en 1986, d'un plan de gestion de ce territoire prenant en compte les objectifs de protection des milieux et de la faune sauvage du Parc national. Bien gérer une unité pastorale, c'est faire en sorte que les pelouses d'altitude ne soient pas surpâturées et puissent aussi être exploitées par les chamois, que le tétras-lyre puisse se produire dans le mélézin en toute tranquillité, tout en apportant aux troupeaux domestiques un profit maximal durant leurs trois mois d'estive. C'est possible, Sanguinière l'a prouvé!