Vecchio Lilla

La place Rihour n’existait pas avant la fin de la Première Guerre mondiale : l’espace était occupé par le Palais Rihour, détruit par un incendie en avril 1916. Il n’en reste aujourd’hui qu’une toute petite partie, datant du 15ème siècle : l’escalier d’honneur, la salle dite des gardes et l’ancienne chapelle, renommée salle du conclave. Vous pouvez y entrer librement, notamment au rez-de-chaussée où se trouve l’Office de Tourisme de Lille.Le monument aux morts de la ville, inauguré en 1927, est adossé au palais. La ville ayant été occupée pendant la quasi-totalité du conflit, le choix a été fait d’insister sur la dureté des conditions de vie, aussi bien au front que pour les civils : deux des bas-reliefs figurent respectivement des soldats épuisés de retour du front et des civils sous le joug de l’occupation.La pyramide de verre marque quant à elle l’emplacement de la station de métro Rihour et l’arrivée du métro à Lille, en 1983. À l’époque, le métro lillois est le premier dans le monde à utiliser le VAL (Véhicule Automatique Léger), dont les rames circulent sur pneus, sans chauffeur.

Au bout du rang du Beauregard, on arrive rue de la Bourse, dont les façades méritent le coup d’œil. Regardez les riches décors : guirlandes de fruits, visages feuillus et moustachus, et putti (bambins qui ne sont pas des angelots puisqu’ils n’ont pas d’ailes !). Ces putti ne sont pas seulement décoratifs. En effet, soit ils se font face, soit ils se tournent le dos. Pourquoi donc ? Pour marquer la séparation d’une maison à l’autre ! Les façades étant très semblables, seul cet élément de décor permet de s’y retrouver un peu lorsqu’on observe ces bâtisses !

A l’angle des trois rues se trouve une façade tout à fait singulière, celle de l’ancien restaurant A l’Huitrière. Ce bâtiment a été inauguré en 1928 et constitue un des exemples emblématiques d’architecture Art Déco à Lille, avec son bow-window et ses mosaïques. Observez bien les détails soignés qui renvoient tous au thème du restaurant : les produits de la mer ! A l’Huitrière était d’ailleurs à l’origine uniquement une poissonnerie, dont le premier emplacement se trouve 3 maisons plus à gauche !

Vous remarquerez peut-être en arrivant sur la place un dénivelé du pavage. En effet, vous approchez des quais de l’ancienne Basse-Deûle, la rivière qui coulait autrefois en plein centre de la ville. Sur la gauche, des façades rappellent la diversité des styles architecturaux qui se sont succédés à Lille au fil des époques. Les édifices visibles aujourd’hui ne sont pas d’origine : ce sont des maisons d’époque, mais qui étaient situées ailleurs et qui ont été remontées pierre par pierre ici afin de reconstituer un rang de maisons trop endommagé pour être restauré.Au bout de la place vous apercevez la rue de Gand, qui aboutit à la Porte de Gand, l’une des 3 dernières portes fortifiées encore visibles aujourd’hui à Lille.

Voici la célèbre pâtisserie Meert.La façade ainsi que l’intérieur datent du 19ème siècle.L’architecte Benvignat et Alphonse Alexandre Leroy sont à l'origine du projet architectural. Stalars et Huidiez, peintre et sculpteur de l’époque y ajoute un incroyable décor pompéien et orientaliste au style flamboyantLa maison Meert est réputée pour sa gaufre fourrée à la vanille dont de nombreuses personnalités en ont fait la renommée : le général de Gaulle, Marguerite Yourcenar, Amélie Notomb, la famille royale belge...