Au XVIIIème siècle, la navigation fluviale était une nécessité pour le commerce. En effet, les routes et chemins étaient difficilement praticables voire dangereux à cause des bandits.
C’est pourquoi en 1774, un arrêté du conseil du roi Louis XVI autorisa les travaux de canalisation du Layon, malgré les protestations des habitants.
Ce canal prit le nom de « Canal de Monsieur » en hommage au frère du roi que l’on appelait Monsieur : il s’agissait du comte de Provence qui possédait l’Anjou.
Les travaux furent achevés en 1779, le canal comptait alors 42 km d’installations avec 24 écluses. Il permit de faciliter l’exportation, jusqu’à Chalonnes sur Loire, puis jusqu’à Nantes par la Loire, des produits locaux tels que le charbon, la chaux, le vin, le tuffeau et l’ardoise.
Mais de gros problèmes financiers et administratifs s’ajoutèrent à une liste de malfaçons dans la construction (par exemple, les portes des écluses, trop étroites, ne permettaient pas aux bateaux de la Loire de remonter le cours du Layon).
En 1793, lors des guerres de Vendée, les Républicains détruisirent tous les ponts sur le Layon et on ne remit jamais le canal en état.
Après la Révolution, de nouveaux projets envisagèrent une restauration mais ils n’aboutirent pas. Livré à l’abandon et à la ruine, le canal fut déclassé des voies navigables en 1891.