La silhouette représentée est à l'effigie de Tatou (1856-1926). Tatou était un "innocent", personnage atypique fils du ménage Albouyssou, ménage atypique connu de Salviac par la carrure de la mère, qui était dite "énorme" et "gigantesque", et la carrure du père, comparée à un échalas des vignes desséchée par le soleil.
Tous deux étaient les décrotteurs de la ville, ils nettoyaient les chaussures et vêtements des personnes devant l'église.
Tatou était réfractaire à toute éducation. Il fut soldat, mais le commandant le déclara fou et il fut renvoyé. Cependant, ses parents étaient morts à son retour et il fut accueilli par le village car les rumeurs disaient qu'il portait bonheur. Il chantait pour se nourrir et faisait fonction de crieur public et même de convoyeur de fonds.
Tatou est décédé le 18 février 1926 et le village entier assista à ses obsèques, le sculpteur Emile Mompart, sculpteur Salviacois ayant notamment réalisé les monuments aux morts de Lavercantière, Lherm et bien entendu de Salviac, lui dressa une stèle au cimetière, mais celle-ci est aujourd'hui disparue.
Salviac a également connu un écrivain et homme de lettre, Jean Auguste Boyer, dit Boyer d'Agen, né en 1857 mort en 1945. Son grandpère avait épousé Jeanne Passefond dont le père avait acquis la chapelle de l'Olm, vendue bien national à la Révolution. C'était un écrivain célèbre, qui demeura fidèle à son village d'enfance, où il passa avec son épouse de très nombreux étés. Il consacra plusieurs articles à Salviac.
Boyer d'Agen a écrit un petit texte sur Tatou:
"Et devant sa bêtise et sa philosophie, Vous ne savez non plus qu'admirer davantage Ou que tant de sagesse aille à tant de folie Ou que d'un fou pareil ait pu naître un tel sage".