Une ferme traditionnelle

Devant le château-ferme, cette intéressante maison en colombages (pans-de-bois) et briques sur soubassement de grès date du 3e quart du 19e siècle. À gauche, le grand logis s’élève sur deux niveaux et est éclairé au pignon sud par deux travées de fenêtres peu transformées, y compris dans les combles. Il s’agit d’une belle structure composée de poteaux montant de fond, d’un faux entrait à la croupette, le tout épaulé par deux jambes de force au rez-de-chaussée. La façade à rue est plus opaque. Elle n’est munie que d’une seule travée de fenêtres à gauche et d’une travée à droite comprenant l’entrée, sans doute surmontée d’une lucarne à l’origine. Un curieux dédoublement des poteaux à gauche de la porte sépare les deux travées de la façade. À l’intérieur, un ample vestibule dallé donne accès, à gauche, à une cuisine dotée d’une grande cheminée dont les montants baroques proviendraient du château. Une dépendance dont le rez-de-chaussée était ouvert à l’origine, vraisemblablement pour un chartil (dépendant du château ?) occupe la partie droite du bâtiment. Au premier étage, la baie du fenil, sans doute plus grande autrefois, occupe une position centrale. Le volume a été agrandi à droite au 20e siècle et la façade arrière a été refaite en briques. La maison est entièrement couverte d’une bâtière d’éternit à croupettes. Le pas de porte est en schiste et pierre bleue débouche sur un trottoir pavé.

Classement comme monument le 3 janvier 1992