Le mobilier de l'église Saint-Martin

Dominant le centre du village par sa silhouette imposante et son implantation sur la butte de l’ancien cimetière désaffecté, l’église Saint-Martin a été reconstruite en 1923 par l’architecte Alphonse Dufour, à la demande des édiles locaux. Le sanctuaire avait en effet été fortement endommagé par des troupes allemandes, lors de leur retraite en 1918. Accessible par un escalier monumental et bâtie en moellons de calcaire, elle adopte un plan en croix latine, avec une forte tour en hors-œuvre. À droite de celle-ci se trouve un élégant baptistère coiffé d’une élégante toiture en dôme. Très sobre dans son traitement extérieur d’esprit néoroman, l’église présente un intérieur plutôt d’inspiration classique, avec colonnes toscanes et voûtes en voile, jouant de contraste coloré par l’usage de la brique et du calcaire. En plus de cartouches baroques et de peintures murales, l’intérêt de l’édifice réside également dans son mobilier classé. Celui-ci, datant du 18e siècle, provient de la chapelle des Carmes de Tournai. On y découvrira ainsi de beaux confessionnaux, une chaire de vérité, deux autels latéraux avec retable, un banc de communion, des lambris et des stalles. La pièce maîtresse est sans conteste l’autel majeur. Sculpté dans le chêne en 1703, il mesure 13 m de long et a été replacé à cet endroit en 1928. Autre curiosité du lieu, le monument funéraire de François de Roisin, soldat de la garde napoléonienne mort en 1812 pendant la campagne de Russie.

Classement comme monument le 4 février 1977