L’église Saint-Vincent est un édifice gothique du 13e siècle dont le plan comporte une tour, une triple nef sur quatre travées et un chœur à chevet plat. Il s’agit d’un bel exemple préservé de sanctuaire rural gothique. La singulière tour-porche, située en façade, a conservé ses ouïes jumelées à l’étage où se placent les cloches. Elle est surmontée d’une flèche à six pans. La nef est éclairée par huit hautes fenêtres et, à l’intérieur, est soutenue par des colonnes à base circulaire. L’ensemble a bénéficié d’une restauration en 1902-1903, sous la direction de l’architecte tournaisien Sonneville, et de divers aménagements, tel le prolongement des bas-côtés qui, depuis, enserrent la tour autrefois isolée. Le sanctuaire a conservé un beau mobilier composé de nombreuses statues en bois parmi lesquelles une Notre-Dame des Sept Douleurs et une Vierge habillée à l’Espagnole, toutes deux du 18e siècle. Les fonts baptismaux gothiques du 16e siècle sont pourvus d’une cuve à huit pans. L’autel est surmonté d’un retable néogothique en marbre taillé et poli et en laiton. Réalisé entre 1910 et 1912, il figure les épisodes de la récolte de la manne et de la multiplication des pains. On le doit aux frères Dehin, prolifiques orfèvres liégeois ayant travaillé au tournant des 19e et 20e siècles. L’église doit sa dédicace au fait qu’elle dépendait sous l’Ancien Régime du chapitre de la collégiale Saint-Vincent de Soignies.
Classement comme monument le 25 février 1950