De plan complexe, ce vaste ensemble de bâtiments en briques, calcaire et grès sous bâtières d’ardoises date, pour les constructions les plus anciennes, de la première moitié du 17e siècle. D’abord Hôtel-Dieu Saint-Antoine puis Hôtel Saint-Nicolas, comme l’indique la niche située au-dessus de la porte millésimée de 1729, les bâtiments sont ensuite occupés par les sœurs clarisses collectines de 1881 à 1992. L’ensemble occupe une longue et étroite parcelle comprenant la chapelle Saint-Nicolas (classée), la sacristie, le portail (classé), l’aile du portail, la tourelle (classée), le réfectoire, l’aile orientale et le cloître. Le portail, daté de 1642, s’inscrit dans un bâtiment en calcaire de style baroque. Richement décoré, il comprend des piédroits harpés, des impostes saillantes, des écoinçons décorés de belles têtes d’angelots, des volutes ponctuées d’une rosette centrale, des colonnes toscanes, un fronton courbe brisé dans lequel d’inscrit une niche flanquée de petites colonnes ioniques accostées d’ailerons, etc. La chapelle Saint-Nicolas, construite entre 1634 et 1642, englobe sous une même bâtière, un chœur à chevet plat, une nef unique ainsi que des salles à l’étage. Elle est précédée d’une façade en style Renaissance flamande. À la limite du bâtiment d’entrée, une élégante tourelle octogonale datant du 17e siècle est visible dans son entièreté à partir de la première cour intérieure. La toiture d’ardoises en poivrière est percée de quatre petites lucarnes et sommée d’un bulbe ponctué d’un épi. En surplomb de la cour, une latrine en briques repose sur deux consoles moulurées.
Classement comme monument le 5 avril 1972