Son nom latin « Ledus » (bouillonnement) évoque le caractère imprévisible et les crues dévastatrices
de cette rivière jusqu’au Moyen-Âge. A partir du XVe siècle, la construction de 13 barrages successifs a assagi cette rivière. Mais le but premier était économique : il fallait améliorer le fonctionnement des moulins et assurer la réserve en eau pour toute l’année. Le Loir a contribué au développement de la région, d’abord comme voie de transport par péniches jusqu’en 1917 grâce aux portes marinières installées à chaque barrage, puis comme force motrice pour toutes sortes de moulins, tanneries…
A Saint Léonard, l’activité était liée à la navigation sur la rivière : bateliers, mariniers (une rue leur rend hommage).
Le Loir draine un très vaste bassin : 312 km de long et une superficie de 8 270 km². Aujourd’hui, grâce aux barrages successifs, les biefs constituent de véritables réservoirs de sorte que la rivière, dans cette partie en aval, apparaît comme une succession de plans d’eau. Le Loir est une rivière tranquille et secrète qui a façonné des paysages tendres et paisibles. Cette rivière riante fut aussi chantée par de nombreux poètes…
Le moulin sur la rive gauche a cessé son activité vers 1992. En amont, à Gouis, une papeterie s’était installée en 1820 sur la rive droite (force hydraulique, transport de pâte à papier par péniches). Elle a fermé en 1970. Cependant, la tradition du travail du papier perdure sur Durtal grâce à une usine de cartonnerie performante.
Le quartier de Gouis vaut le détour. Après la passerelle, il suffit de tourner à droite et d’emprunter le sentier longeant le Loir.
La Passerelle : Cette passerelle fut construite en 2000. D’une portée de 60 mètres, elle repose sur des pieux battus en rivière jusqu’à la couche dure du sol et sur les appuis en rives.