C’est la place la plus ancienne de notre Ville, touchant au « Drapeau Blanc » et à l’ancienne barrière (de péage) du Cerisier.
Elle fut provisoirement « place de l’Eglise » avant la création officielle de La Louvière en 1869, donc quand la localité dépendait encore de Saint-Vaast. Au fond de la place, et tournée vers le « Drapeau Blanc », existait un petit édifice religieux : l’ « église de Baume » construite en 1852 sur un terrain offert par Abel Warocqué (La Louvière a failli s’appeler « Abelville »). Petite et fragilisée par les dégâts miniers, elle sera démolie en 1873.
La place des Martyrs:
Appelé aussi « place du Marché » dès 1849, cet espace ne comportera plus d’église car, conformément au plan conçu par Amand Mairaux, un nouvel édifice religieux sera inauguré en 1870 : l’actuelle église paroissiale Saint-Joseph, face à la place Maugrétout.
Par contre la « place du Marché » comprendra désormais la Maison du Peuple de La Louvière, terminée en 1889, mais l’ancienne maison communale, alors située dans un café de la « place du Marché » (aussi dénommée « Grand-Place »), sera transférée sur la place devenue communale suite à l’inauguration en 1869 de la nouvelle maison évidemment communale.
Perdant à la fois la petite église et la maison communale, les riverains de la place seront déçus, d’où la nouvelle appellation « place des Martyrs » pour la future place Mansart
Jules Mansart:
Député du Parti Ouvrier Belge (le futur Parti Socialiste créé en 1885), et conseiller communal dès 1895, Jules Mansart devient Premier Echevin de La Louvière l’année suivante. Il n’était pas question alors de nommer un bourgmestre socialiste car le gouvernement belge est, depuis 1884, catholique homogène. Mansart ne sera donc « que » bourgmestre faisant fonction de 1896 à 1903, avec une courte interruption de 1898 à 1899.
Voilà pourquoi la place des Martyrs deviendra en 1924 la « place Jules Mansart ».
Les noms de villes sur la place Jules Mansart:
Sur la Place Jules Mansart, des noms de villes ont été gravés dans la Pierre Bleue. Il s’agit des régions natales des habitants d’origine étrangère ayant vécu ou vivant toujours à La Louvière et enregistrés à la commune entre 1944 et 1967. Ces gravures ont été réalisées dans une réflexion autour de la mémoire, de cette période qui a connu une grande vague de l’immigration. Sur cette même Place, se trouvent également des étoiles en laiton, rappelant à la fois le costume du Gille, le renouveau et étant au nombre de cinq : les cinq continents.