Dans les ruelles sinueuses du centre historique de Couvin se trouvait autrefois le couvent des sœurs récollectines. Ces religieuses franciscaines s’installèrent à cet endroit en 1629. Après la fin de l’Ancien Régime et l’annexion à la République française, le couvent fut supprimé et les bâtiments démolis en 1798. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges subsistent et témoignent de leur présence à cet endroit. Le plus marquant de ceux-ci est la « fausse porte ». En 1661, les récollectines obtiennent en effet l’autorisation de reconstruire à leur profit une vieille porte d’accès de la ville, tombée en ruines. Elle constituait à l’époque le passage entre le château et le bourg. Cet emplacement servait également de corps de garde pendant les conflits. Deux pierres tombales en marbre rose sont encastrées dans la paroi de gauche de cette « fausse porte », dont celle de François Pocet, bailli de la châtellenie de Couvin, décédé en 1668. À droite de la « fausse porte », se trouve l’ancien refuge des récollets, reconnaissable à sa portion de mur du 17e siècle. Dans le grenier, la charpente est soutenue par des croix de Saint-André. Le couvent des récollectines s’étendait, lui, à gauche de la fausse porte. La seule partie conservée de nos jours est l’ancien quartier du confesseur et la remise, située au-dessus de celle-ci. Une petite porte formée d’un arc en plein cintre, également conservée, marque l’entrée du quartier du confesseur des récollectines.
Classement comme monument le 30 novembre 1989