Invoqué contre la peste, saint Roch est très populaire dans la région. Un cimetière réservé aux pestiférés se trouvait autrefois à l’écart du village de Nismes. C’est au sein de ce complexe funéraire qu’a été érigée en 1626 la chapelle Saint-Roch. Cette édification est due à l’initiative du curé Jean Noël. Le sanctuaire se compose d’une courte nef de deux travées et d’un chœur à trois pans. Le vaisseau a été légèrement allongé au 19e siècle par l’ajout d’une façade et d’une petite tour. Elle est ouverte par une large porte, au-dessus de laquelle a été placée une pierre de remploi portant le chronogramme de 1627. Celle-ci est elle-même surmontée d’une niche abritant une statue du saint patron de la chapelle. À l’intérieur est conservé un autel en bois peint d’esprit Renaissance, consacré en 1630. Il est orné d’une toile représentant l’Assomption, probablement de la même époque, et d’un tabernacle de style Régence-Louis XV. La chapelle abrite également un beau Christ populaire, du 13e ou du 14e siècle, et des bancs du 17e siècle. Contre le chœur, a été encastrée la dalle funéraire de Gille Francque, décédé en 1627.
Classement comme monument le 27 novembre 1979