Les activités industrielles de Saint-Hubert se sont développées très tôt dans le Val de Poix. Après des scieries au 17e siècle, des forges, fenderies et platineries sont implantées au 18e siècle. Le site aujourd’hui conservé à Poix-Saint-Hubert témoigne de la volonté de l’abbé de Saint-Hubert Nicolas Spirlet d’utiliser les nombreuses chutes d’eau de la vallée pour y installer des ateliers de transformation nécessitant la force motrice des eaux tumultueuses des nombreuses rivières ardennaises (forge, minoterie, scierie). L’ancienne fenderie de Poix, où les troncs d’arbres étaient débités, est constituée par un ensemble d’édifices comprenant principalement la fenderie proprement dite au centre, le logis au sud et une grande halle au nord. Le bâtiment principal est également le plus ancien. Érigé en 1771, il s’agit d’une longue bâtisse construite avec des moellons de grès schisteux. Les deux autres édifices ont été construits au 19e siècle. Après la Révolution et la suppression de l’abbaye, c’est l’homme d’affaire Léopold Zoude qui reprend la majorité des activités industrielles du Val de Poix. Son château de plaisance se trouve toujours à deux pas d’ici. Au 20e siècle, ces activités périclitent et disparaissent progressivement. L’ancienne fenderie de Poix est actuellement un des derniers vestiges de ce passé industriel. Récemment superbement restauré, le site accueille aujourd’hui un gîte rural, au cœur de la forêt domaniale de Saint-Hubert.
Classement comme monument le 5 avril 1972