
Le site de la forge Roussel se situe depuis plusieurs siècles au milieu d’un vaste domaine boisé au bord de la Semois. En 1604, Jean Antoine de Sainte-Cécile implante à cet endroit une platinerie à proximité d’un étang alimenté par le Tamigean, un petit affluent de la Semois. En 1622, son neveu Jean de Roussel remplace cette platinerie par des forges et y fait construire une demeure, vers 1656. Transformé en 1770 en fenderie, puis en laminoir en 1817, cet ensemble sidérurgique est complètement anéanti en 1888 à la suite de la rupture d’une digue de l’étang des Épioux. Les restes d’un maka (une balance à peser le fer), ainsi qu’une halle à charbon de bois perpétuent encore le souvenir du passé industriel du site. La maison du maître de forges est modernisée dans la première moitié du 19e siècle et pourvue de deux ailes supplémentaires qui délimitent ainsi une cour ouverte. Dans le premier quart du 20e siècle, la propriété est dotée de très beaux jardins en terrasse, d’une roseraie et d’une pergola situés à l’emplacement de l’ancienne halle à charbon. Vers 1965, de nombreuses restaurations ont été entreprises afin de rendre à l’ensemble son aspect primitif. L’élément le plus intéressant est sans doute la maison de maître de plan presque carré pourvue de diverses échauguettes (abris en pierre placés aux angles des façades).
Classements comme monument et comme site le 1er décembre 1982