
La première mention d’un moulin à cet endroit remonte à 1558, à l’époque où un établissement était utilisé pour fabriquer de la poudre à canon. Ce moulin devient une scierie à partir du 18e siècle. Durant la deuxième moitié du 19e siècle, le moulin est rebâti en bordure du Ton, une des deux rivières de la localité. Cette construction en moellons de calcaire crépis est composée de deux bâtiments accolés. Le corps de bâtiment en fort retrait abrite le moulin proprement dit. Il a été construit à une époque où le choix des roues dépendait de la configuration géographique des sites. La conception du moulin Naisse est l’œuvre de l’ingénieur Poncelet qui inventa à l’époque un système pour substituer des aubes courtes aux aubes droites. Cette technique témoigne de la transition entre les roues à poussée verticale et les turbines à poussée horizontale. L’autre partie du bâtiment abritait une tannerie, installée sur place en 1876. Cette partie est caractérisée par une rangée de fenêtres d’aération qui étaient destinées au séchage des peaux. L’ensemble est racheté en 1920 par Jean Naisse, qui laisse son nom à l’édifice. Celui-ci modernise l’entreprise et ses installations en installant une nouvelle roue à aubes qui a fonctionné jusqu’en 1958. Le bâtiment a également servi de scierie hydraulique. Les alentours du moulin, pittoresques, sont protégés par une mesure de classement.
Classement comme site le 9 novembre 1990