


Une vue septentrionale de Bouxwiller gravée par Jean-Martin Weiss pour l’Alsatia Illustrata de Jean-Daniel Schoepflin,et une gravure de Hancké datant du milieu du 19ème siècle, représentent une vue d’ensemble de la ville avec une partie du Küchengarten au premier plan, le château de Bouxwiller et les bâtiments du Holzhof au fond de la perspective. En arpentant la rue du Clos des Seigneurs, on retrouve le point de vue qui a servi de base aux dessins : seul le château et le Ballhaus ont disparu du paysage…
Charles Hancké, né et décédé à Bouxwiller (1808-1860) a effectué la plus grande partie de sa carrière à Paris, dans les meilleures maisons lithographiques. À partir de 1848-49, il devient maître de dessin et de calligraphie au collège de Bouxwiller.Dans sa composition, Jean-Daniel Schoepflin qui a dû bien connaître les lieux en sa qualité de précepteur des enfants de la Grande landgravine accorde une certaine importance plastique au Ballhaus. Ce bâtiment avait été élevé à l’extrémité nord de la faisanderie domestique. Si plus rien n’existe de ce pavillon octogonal, on se souvient du 29 mai 1790 au soir, lorsque le Ballhaus a été le témoin des derniers fastes princiers. À l’occasion d’une dernière visite de Louis X à Bouxwiller, un grand bal public y a été organisé, qui confirme l’envergure du pavillon disparu. Un autre bal public devait s’y tenir le 18 septembre 1791 mais cette fois sous les auspices du nouveau régime, en clôture d’une cérémonie organisée au Bastberg devant l’autel de la Nation.