


Le climat est favorable à la culture du chanvre dans le bassin de Châteaugiron. La production et la transformation de cette plante deviennent la principale activité de la ville du XVIe au XIXe siècle. Tisserands et fileuses travaillent pour produire les voiles de bateaux, réputées dans le royaume sous le nom de noyales : elles sont destinées à la marine de guerre et aux flottes de
commerce.
Ce passé toilier est encore visible sur les maisons des marchands de la rue de la Madeleine. Des marques sont sculptées sur les poutres des maisons à pan de bois, comme sur celle au n0 35 ou celle du « Pot d’étain » au n° 28. Elles côtoient des maisons de notables comme celle du « Grand Veneur » au n° 20. Des noms de rues témoignent également du passé textile de Châteaugiron, comme la rue Rouairie, à côté de la rue Sainte-Barbe. Le nom évoque la pratique du « rouissage », opération consistant à obtenir des fibres à partir des plantes de lin ou de chanvre.