

Marie Hart, de son vrai nom Marie-Anne Hartmann, est née à Bouxwiller le 29 novembre 1856, d’un père pharmacien et d’une mère institutrice. À 27 ans, elle épouse, contre l’avis de sa famille, Alfred Kurr, ancien officier allemand divorcé, et part vivre avec lui en Autriche. Après un retour en Alsace où elle donne naissance à leur unique fille Charlotte, le couple s’installe en Bavière. C’est là-bas qu’elle reprend l’écriture en choisissant le dialecte alsacien, le plus à même selon elle de traduire ses sentiments. La publication de ses ouvrages lui apporte une importante notoriété autant en Alsace qu’en Allemagne. La Première Guerre mondiale force cependant son mari à reprendre les armes du côté allemand. À la fin de la guerre, calomniée, Marie Hart se résigne à quitter définitivement Bouxwiller. Elle s’installe alors à Bad Liebenzell où elle tombe malade et meurt le 30 avril 1924.
Erigée non loin de la pharmacie paternelle, la fontaine Marie Hart a été inaugurée en 1991, à l’occasion des quatre-vingts ans de la publication de « G’schichtlen un Erinnerungen üs de sechziger Johr ». Ce récit est l’occasion pour l’auteure de décrire son enfance à Bouxwiller comme une période heureuse. L’eau s’écoule à travers une auge provenant de l’ancienne Auberge de l’Ours, détruite par un incendie au début des années 1980.