
Après avoir emprunté la rue des Bains où se trouvait l'ancienne blanchisserie Fortier qui utilisait l'eau de la rivière pour le nettoyage du linge, rejoindre la rue du Moulin à Tan en empruntant le pont sur la Dive où se trouvent les capteurs qui permettent de réguler le niveau de l'eau en cas de fortes précipitations.
L'activité de tannage était importante jusqu'au début du XIXème s. Malheureusement, il n'en reste plus aucune trace si ce n'est le nom de la rue. Un moulin à tan est un bâtiment où l'on broie l'écorce de chêne ou de châtaigné pour le tannage des peaux. Quatre opérations sont nécessaire pour faire du cuir :
- Le pelenage, macération d'un mois dans un bain de lait de chaux (dans de grandes cuves appelées pelains) pour empêcher le pourrissement, ouvrir les pores et faciliter l'arrachage des poils. L'emploi de la soude caustique, à partir de la 2ème moitié du XIXème s. a permis d'en réduire la durée. Elle a, hélas, accentué la pollution.
- L'épilage ou débourrage des peaux tendues sur des chevalets.
- Le gonflement des peaux dans de l'eau aigre pour qu'elles absorbent mieux le tanin.
- Le tannage proprement dit : les peaux sont empilées dans de grandes cuves de bois ou de maçonnerie imperméable remplies d'eau avec du tan dont les couches ont quelques centimètres d'épaisseur. Chaque fosse peut contenir plusieurs centaines de peaux. Une couche épaisse de tan coiffée de planches et de pierres vient terminer le montage. Le tanin de l'écorce se dissout et est absorbé par les peaux qui se durcissent. Au bout de quelques mois, le tan est renouvelé et les peaux sont placées en sens inverse, celles de dessus au fond et réciproquement, pour un second temps de tannage équivalent. Le tannage n'est complet qu'au bout de 6 à 8 mois, selon l'épaisseur des peaux. Elles deviennent alors du cuir qu'il ne reste plus qu'à manufacturer.