Bien que l'église soit sous le vocable du Saint-Sauveur, le quartier est sous la protection de saint Goustan, le patron des marins et des pêcheurs. C'est d'ailleurs un poisson à la main qu'il est souvent représenté.
Ce Saxon né en 974, en Cornouailles britanniques, est d'abord au service du moine Félix à Ouessant. Puis, sur le modèle des premiers saints bretons, il se retire sur l'île d'Hoedic. Il s'installe ensuite au prieuré de Beauvoir-sur-Mer (Vendée) à la demande du comte de Rhuys.
L'église Saint-Sauveur date du XVe siècle. Une inscription en tuffeau située sur le pilier gauche de l'entrée rappelle sa fondation. De cette époque, seul le portail subsiste. Le reste de l'édifice, détruit lors d'un incendie en 1886 a été reconstruit.
Plusieurs objets mobiliers méritent attention notamment un christ agonisant sur la clôture du chœur ainsi qu'un ex-voto (objet de dévotion) situé sur la droite. Ce dernier est une maquette de 1865 réalisée par les ateliers de la Marine de Lorient. Représentant un cuirassé à éperon, trois-mâts mixte (voile et vapeur), il sert d'épure pour des études de carène et est finalement converti en ex-voto lors de sa venue à Auray en 1908. C'est à cette occasion qu'il est peint en vert et baptisé "Saint-Goustan", puis "Le Gustanais". Après la Seconde Guerre mondiale, il apparaît restauré en bleu, cette fois, portant le nom "Bigorneau". Il faudra attendre sa restauration en 1994-1995 pour qu'il retrouve enfin son aspect et son nom d'origine : "Orion".
Quelques années après l'autorisation du culte lié aux apparitions de Lourdes en 1862, le recteur de Saint-Goustan lance l'édification de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes réalisée dans le style néo-gothique. Elle est achevée en 1878. À l'intérieur, les neufs vitraux et la grotte reconstituée évoque ces apparitions.