La place de la République, autrefois appelée "grand placître" , parfois "place du Martray" , est depuis le Moyen Âge le centre économique et politique de la cité. À l'extérieur des halles se déroulent des marchés : le marché au froment, le marché aux fouaces et le marché au mil. Ce dernier a donné son nom à la croix du Milg située à proximité du pilori, tous deux disparus depuis.
Au XVIIe siècle, la place est entièrement bordée de maisons ayant pignon sur rue et dont le rez-de-chaussée est parfois loué à un commerçant. Elles abritent des familles bien connues à l'époque : Autheuil, Henry, Boulle, Geffroy, Cadio, Le Livec, Gillouard... Au no 48 (pharmacie aujourd'hui), s'élève la maison natale de Pierre Le Gouvello de Kériolet, célèbre pénitent.
À la Révolution cette place prend le nom de place de la Liberté.
Quelques maisons datant du tout début du XIXe siècle présentent une façade en pierres de taille. Ces pierres proviendraient des ruines de la chapelle Notre-Dame, démolie en 1803. Celle-ci était située sur la Plaine, face à l'église Saint-Gildas.
En 1961, Madame de Pradines, se référant à ses papiers de famille a nommé sa maison "Hôtel de Trévégat" (nos 23-25 de la place de la République), du nom d'une famille originaire de Ploëmel dont elle se prétendait descendante. Les Trévégat n'ont, semble-t-il, jamais possédé cette maison. La plaque apposée sur celle-ci n'a donc rien d'historique.
Trois auberges sont également présentes sur la place : "les Trois Pas" , "Le Dauphin Couronné" et "Le Pavillon Royal" dénommé plus tard "Pavillon d'en haut" ou "Hôtel du Pavillon". Il est rasé en 1980 et remplacé par une construction contemporaine.