L’abbé MAURICE qui souhaite toujours développer les édifices de souvenir eu l’idée de construire une lanterne des morts. Edifiées, pour la plupart au XIIème siècle, ce type de monument est peu courant dans notre région. L’architecture est simple, de forme variable, elles sont maçonnées, creuses et élancées. Un petit pavillon, ajouré de plusieurs ouvertures, permettait au crépuscule de hisser, au moyen de poulies, une lampe destinée à éclairer et guider les défunts vers le repos éternel.
L’implantation de la tour, comme beaucoup d’autres, indique ou rappelle la présence d’un cimetière de lépreux. A la fin des années 1700 avec l’éradication de la maladie les léproseries disparaissaient. Les derniers arpents de terre furent vendus par l’hospice de Grainville qui en avait hérité.
Au fil du temps, les bâtiments et le cimetière ont disparu. En l’absence de vestige et d’un don de terrain en bordure de la route départementale l’abbé MAURICE décida d’engager la construction. Depuis 1936, elle rappelle à tous l’existence difficile de nos ancêtres et au crépuscule, un éclairage violet est observable.