Communautés amphibies en bordure de l'étang de la Grand Rue
Le marnage important de l'étang de la Grand Rue, lié à sa fonction de régulation hydraulique, et ses pentes très douces ont permis l'expression en abondance d'un habitat patrimonial : les gazons amphibies. Il s'agit de végétations rases situées en bords de plan d'eau et nécessitant d'être inondées l'hiver et exondées en été. Par ailleurs le site, par sa superficie, est une halte migratoire pour nombre d'espèces d'oiseaux.
Les points complémentaires vous apporteront des informations sur ces différents aspects du site.
Infos techniques
45250 Ouzouer-sur-Trézée
3 Informations complémentaires
Des gazons amphibies menacés
Lorsque l'étang était en eau, ses variations de niveau au cours de l'année permettaient l'installation de végétaux amphibies. Ces communautés végétales sont pour certaines patrimoniales et d'intérêt européen : les gazons à Littorelle à une fleur (Littorella uniflora), protégée au niveau national. Il s'agit d'une petite plante dont la fleur, apétale, possède quatre longues étamines bien caractéristiques. Elle forme des tapis denses quasiment monospécifiques dans lesquels on peut retrouver la Baldellie rampante (Baldellia repens).
Un second type de gazon amphibie est susceptible de s'exprimer sur le site : les groupements à souchets nains. Il s'agit d'un milieu très rare et patrimonial caractérisé par la présence du Scirpe de Micheli (Cyperus michelianus) et du Souchet brun (Cyperus fuscus) et où l'on rencontre des espèces rares et protégées telles que la Laîche de Bohème (Carex bohemica) ou la Gratiole officinale (Gratiola officinalis) ou encore le Jonc nain (Juncus pygmaeus).
Implantation d'une "friche"
Suite à la vidange de l'étang en 2011, l'étang n'a pas eu de remise en eau. Cela a conduit à une diminution importante de la superficie des gazons amphibies et à la mise à nue du reste de la dépression qui est colonisée par diverses plantes exotiques (différentes espèces de bidents par exemple) ou par des ligneux.
La remise en eau de l'étang devrait avoir lieu dans les années à venir. La banque de graines présente dans le sol devrait permettre à l'étang de retrouver les habitats patrimoniaux qu'il possédait auparavant.
Un partenariat CD45/CBNBP pour améliorer et promouvoir la connaissance de la flore du département du Loiret
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du département, un partenariat s'est constitué entre le Conseil départemental du Loiret et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration afin d'allier entretien des routes et protection de la flore des emprises vertes, et plus récemment sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est, entre autres, de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.