Le bocage fait aujourd’hui partie du patrimoine paysager de notre territoire, mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, dans les années 1990 et 2000, la région a perdu près de 10 000 hectares de réseau naturel formé par les haies. A cette époque les haies n’étaient pas perçues comme des atouts par les propriétaires mais plutôt comme des contraintes. Aujourd’hui, grâce au travail de certaines associations de naturalistes et de la Chambre d’Agriculture, le point de vue sur les haies a changé. Elle présente de multiples atouts : amélioration du cadre de vie, conservation de l’identité du territoire et des itinéraires de promenade. Concernant la biodiversité, c’est un réservoir d’espèces animales, elle leur apporte refuge et alimentation. Elle permet aussi la préservation d’espèces végétales locales, médicinales et fruitières anciennes. C’est également un atout pour les propriétaires, grâce à la production de bois de chauffage et de bois d’œuvre (charpente, meubles) ou de fruits (châtaignes, noisettes, mûres, …). Enfin, ces barrières naturelles protègent les cultures grâce à leur effet brise-vent, diminuant le dessèchement des sols et la consommation d’eau par les cultures, et protègent le bétail du soleil et des vents froids.