Près de La Souterraine, le marais de la Chapuisette est un sanctuaire pour la biodiversité. Ce biotope recèle des qualités secrètes et des vertus écologiques insoupçonnées que l’on prend plaisir à découvrir.
Cette petite zone humide abrite un milieu discret mais fascinant : celui des invertébrés, des amphibiens et des plantes hygrophiles qui entretiennent des relations étonnantes et primordiales liées au cycle de l’eau.
Les différentes mares qui composent l’ensemble de la Chapuisette sont associées au ruisseau du Rhin qui rejoint plus loin la Sédelle. Des dépressions à peine marquées du sol offrent la possibilité à l’eau de stagner. Chacune d’elles va engendrer des propriétés biologiques propices au développement d’une flore et une faune bien particulières.
L’eau stagne en surface en raison à des dépôts argileux situés à faible profondeur. Le sol reste engorgé d’eau, mais essentiellement durant l’hiver. A la différence des tourbières, le marais s’assèche pendant la phase estivale, ce qui permet une bonne décomposition de la matière organique et une composition du sol plus riche : la vie peut s’y épanouir plus facilement.
Un marais, c’est tout un écosystème qui se suffit presque à lui-même. Minuscules et souvent invisibles, il y a les bactéries, les algues et les tout petits champignons qui jouent un rôle primordial vis-à-vis des plantes. De formes très caractéristiques, la végétation est adaptée à l’environnement aquatique et à un sol pauvre en oxygène. Voici quelques unes des vedettes du marais :
Le crapaud sonneur à ventre jaune : des couleurs flashy pour dire “attention ! Ne pas me manger“
On est toujours content d’en apercevoir un car ce petit crapaud se fait généralement discret. On peut l’apercevoir près des mares et des fosses dès la fin du printemps. Mais il est plus évident de l’entendre : son chant s’apparente à un petit “tout“ régulier et discret.
le dytique : la terreur des bas-fonds…
C’est le prédateur emblématique des milieux aquatiques. Il est particulièrement vorace et s’attaque à des proies bien plus grosses que lui. La larve est aussi gloutonne que l’adulte et peut dévorer plusieurs dizaines de têtards dans une journée. Fichtre…
La cardamine des prés
C’est une plante de la familles des crucifères, apparentée au cresson, et dont les feuilles arrondies sont comestibles. Sa fleur, présente d’avril à mai, est odorante et très jolie, composée de 4 pétales blanc veinés de rose, avec en son cœur des étamines jaunes.
En plus d’être un écosystème précieux pour la biodiversité, les zones humides ont la capacité naturelle d’épurer les eaux usées et de ruissellement, par des processus de sédimentation et de transformation chimique : l’azote, le phosphore et le carbone sont prélevés par la végétation et les micro-organismes. L’eau qui ressort d’une zone humide est ainsi dépolluée et contribue à la qualité des eaux de rivière.