Monument commémoratif de l'embuscade de Vicnau

Érigé en commémoration de l'embuscade qui eut lieu le 16 août 1944 dans les lacets de Vicnau, ce momument rend hommage aux destins tragique sde Jean Cassé, André Carpi et des résistants du Corps Franc Pommiès tombés sous les balles ennemies.
Sous le commandement de Jean Cassé, instituteur du village et chef de groupe au sein du bataillon Miller, les maquisards de la compagnie Grattard attendent patiemment l’ennemi dissimulés dans les lacets de la route. L’offensive est déclenchée aux alentours de 17 heures lorsque le résistant Pierre Girard lance une grenade sur un véhicule bondé, marquant le début d’une fusillade intense qui résonne dans tout le vallon. Face à la puissance de feu de la colonne allemande escortée par la Kommandantur d’Auch, les résistants doivent se replier vers la ligne de crête.

C’est durant cette manœuvre périlleuse que se noue la tragédie. Jean Cassé et le jeune André Carpi, âgé de dix-neuf ans, se sacrifient pour couvrir la retraite de leurs camarades. Gravement blessés et rattrapés par les soldats allemands dans un champ de blé bordant l’actuelle nationale, ils sont sommairement exécutés sur place. La violence de l’engagement coûte également la vie à deux civils, Roger Danglade et André Débats, surpris par les combats.

La mémoire de ces héros, reconnus « Morts pour la France » et homologués FFI, reste gravée dans le paysage gersois et national. Outre la stèle commémorative érigée sur les lieux du drame et la plaque apposée à l’école de Miramont où enseignait Jean Cassé, leurs noms figurent sur le Mémorial du Corps Franc Pommiès à Castelnau-Magnoac ainsi que sur les monuments aux morts de leurs communes d’origine respectives, de l’Isle-de-Noé à Beaumont-de-Lomagne en passant par Toulouse.