
Abrité derrière sa palissade d'osier tressé, ce jardin clos est composé de plantes liées à la sorcellerie. Une amibe noire, symbole du mal, est dessinée au sol, cernée de graviers blancs. Autour, les parterres débordent de végétaux maléfiques : l'herbe aux gueux, l’ail des ours…sont autant de noms évocateurs propices à réveiller l’imagination.
L'étymologie du mot « balai » viendrait du celte « balan » qui désigne le genêt dont les rameaux sont utilisés pour confectionner des balais...de sorcière !
Ce jardin clos consacré à la sorcellerie nous rappelle que si certaines plantes soignent, d’autres sont toxiques. Les femmes connaissant leurs usages pouvaient vite devenir, au regard des autres, des sorcières potentielles.
Les gants de Notre Dame désignent la digitale pourpre, dangereuse pour le cœur, l'herbe aux gueux n'est autre que la clématite sauvage au pouvoir violemment irritant. La mandragore dont la racine est si proche de la forme humaine était, disait-on, constituée de la terre dont fut pétri le 1er homme, on lui prêtait des pouvoirs surnaturels sur le corps et l'esprit.