1.43856305Tournons le dos à l’église, et nous voilà en face du Presbytère et du Couvent.
Le Presbytère, avec ses deux tours et colonnades, abrite aujourd’hui plusieurs habitations. A l’origine, c’est un bâtiment où loge le curé, souvent situé à proximité de l’église paroissiale.
Des disputes éclatent régulièrement entre villageois. En 1834, par exemple, la place du village est témoin d’une rivalité entre le maire du Vigan, Guillaume Glandin et le curé Jean-Baptiste Albouy, dit "Baptistou de Vers". Ce dernier a décidé d'acheter une grosse bâtisse avec l'argent de quelques jeunes dévôtes pour les y établir en communauté. Mais le maire s’y oppose, et cette querelle divise le village en deux clans.
Finalement, le projet voit le jour sous la forme d’une Communauté de sœurs fondée en 1845. Elle est destinée à instruire quinze enfants pauvres gratuitement et à assurer la visite des malades. Située à droite du Presbytère, la Communauté est affiliée à la Congrégation de Gramat. Les sœurs y font l’ecole jusqu’en 1903. Quelques années plus tard, refusant la laïcisation de l’education, appellée ‘sécularisation’ la dernière religieuse enseignante, Sœur Georges Marie Vieillescazes décide de partir au Brésil. Elle signe
la fin de l’aventure, et l’ecole des sœurs ferme ses portes en 1906.
Regardons enfin derrière nous, et admirons l’Abbatiale. C’est le point final de notre parcours et le témoin d’un passé architectural riche et passionnant.