Ici, si l’on se place en face de la boulangerie et de la boucherie qui donnent sur la rue principale du village, nous pouvons lever les yeux et admirer cette superbe latrine du Moyen-Age qui surplombe la rue. A l’époque, la rue est positionnée plus bas, et ici ne sont que des jardins. La boucherie actuelle se situe aujourd’hui, dans une ancienne porte que la population doit traverser pour se rendre dans l’enceinte du village.
Ce dernier est fortifié et bien plus petit que maintenant, constitué de quelques tours et tronçons de murailles autour de l’église. Si l’enceinte est prise, on se réfugie dans l’église, voire dans le haut clocher qui contient quelques coffres abritant un peu de nourriture, et des armes. Situés autour de l’abbatiale, les remparts du fort protègent les villageois des invasions et attaques ennemies, notamment des ‘‘Anglais’’.
Ces fameux « Anglais » ne sont pas toujours anglais. Certains sont des Anglo Gascons, français et mercenaires, qui combattent pour le Roi d’Angleterre durant la guerre de 100 ans de 1337 à 1453, et stationnent au Vigan pendant les longues périodes de trêve. Ce qui explique que l’on n’a pas trouvé beaucoup de traces d’interprètes de cette époque dans les actes officiels, car la plupart parlent Occitan.
Les vrais Anglais sont si rares, que dans un document notarial de Périgueux, afin de compléter l’identité de l’un des témoins, on y peut lire la mention « Anglais d’Angleterre ». Par extension, la dénomination d’Anglais a ensuite désigné tous ceux qui n’étaient pas du pays.
Dirigeons nous à présent le long de la route vers le début de la rue Bombe-Cul dont nous allons vous
raconter l’histoire.