Nous sommes dans l’ancienne rue principale du Vigan, qui relie Gourdon à Rocamadour.
A l’époque, l’hôpital Notre-Dame-de-la-Pitié a une toute autre signification qu’aujourd’hui. C’est un asile
où l’on accueille les voyageurs, les malades, et les pèlerins de Compostelle. Il semble avoir été composé
de deux ou trois masures. Les chambres sont pauvrement dotées de grabas (mauvais lits, ou paillasses),
d’un broc d’eau et d’une miche de pain. Contrairement à Gourdon, l’on n’y dispose même pas de
couvertures, l’accueil y est rudimentaire.
Les visiteurs sont notamment des pèlerins de Rocamadour qui y passent quelques jours. Également des
malades, qui s’y reposent, mais n’y sont pas soignés. Mais aussi des chefs de bandes français et anglais
qui se retrouvent au Vigan pour discuter des rançons qu’ils peuvent tirer de leurs prisonniers.
D'après un plan de la ville du Vigan datant du 18e siècle, un chemin reliait la chapelle de l'hôpital au
"fort" et à la fontaine de « Las Vergenas », autrement dit Les Vergènes. On peut apercevoir ce chemin
de l’autre côté de la route nationale, qui remonte vers le coteau. Probablement au 9e ou 10e s,
un paysan aurait retrouvé un bloc de statue de l’époque Romaine, représentant une matrone avec ses
deux filles. Les paysans ont pensé que c’était la Vierge avec des anges autour. Ce vestige antique est
devenu une relique pour les Viganais, « Las Vergenas » signifiant les vierges. Elle a depuis disparu au
cours des temps.
Avançons vers la chapelle Sainte-Rondine, sur notre gauche, qui fut construite sur l'emplacement de
l'ancienne chapelle "Notre Dame de L’Hospital ».