Le château du Maréchal d'Étampes à la Ferté-Imbault - Propriété privée

Le Château de La Ferté-Imbault, plus grand édifice en brique de Sologne et unique forteresse.
Le château actuel garde encore l'aspect d'une maison-forte dont la motte aurait été nivelée en une succession de deux terrasses.
- Vers l’an 980, Humboldt le Tortu, fils du seigneur de Vierzon, et Thibault le Tricheur, comte de Chartres, de Blois et de Tours, gendre et beau-frère de Robert II le Pieux, futur Roi de France, cherchent un emplacement où édifier une forteresse. Une motte est en effet attestée dès 980.
- Au XIIIe siècle, Hervé 1er seigneur de la Ferté-Imbault revenu de croisades fait édifier une église collégiale en l’honneur de saint Taurin.
- En 1356, le Prince Noir et son armée prennent le château de Romorantin. Le château de La Ferté-Imbault, malgré ses cinq lignes de défense, n’est plus que pans de mur calcinés et le bourg, anéanti.
- Au début du XVIe siècle, le château sera reconstruit sur les mêmes bases mais en brique. Du château médiéval subsiste le soubassement de deux tours au pied de la façade principale, datant de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle.
- Vers 1520, il fut agrémenté d'une façade aux percements sculptés de grotesques et de médaillons. A la même époque, adjonction de deux tours rondes La cour intérieure est alors supprimée ce qui explique la façade est côté parc. Son aspect forteresse s’est adouci sous les premières influences Renaissance. Les deux pavillons sud des communs datent de cette époque, alors logements du bailli et du prévôt.
Il sera de nouveau ruiné en 1562 lors des guerres de religion.
- En 1627, Jeanne de Haultemer commence la reconstruction du château qui sera poursuivie par son fils Jacques d’Estampes ; jusqu’en 1650, le château connaît d'importants remaniements : création d'un avant-corps, de tourelles polygonales, de deux ailes basses disparues en 1832 et qui s'appuyaient autrefois sur la première terrasse. Les dépendances et les échauguettes remontent également à cette période
Ayant l’autorisation de Louis XIII de mener une compagnie de chevau-légers (compagnie de cavalerie composée de gens de naissance et d’honneur qui faisaient partie de la garde du roi), Jacques d’Estampes doit construire de vastes communs pour y accueillir 120 cavaliers, à peu près 240 chevaux et, en tout, une population de 600 personnes comprenant tous les corps de métiers inhérents à cette installation. Le pont levis est conservé, l’eau remplit les douves, quatre solides guérites, percées d’ouverture et dont trois existent encore se dressent aux angles du chemin de ronde. Un vaste parc est dessiné, clos de mur, et un canal de 600 mètres de long est creusé.
- Le château passera de main en main jusqu’à son acquisition en 1807 par César de Vachon, comte de Belmont-Briançon, chambellan de l'Empereur et chevalier de l'Ordre de la Réunion. Mais ce fut pour peu de temps car, nommé Colonel Major du 3e Régiment des Gardes d'Honneur, il est tué au combat le dimanche 13 Mars 1814 à la défense de Reims.
- Au XIXe siècle, la terrasse sur l'avant-cour fut modifiée dans le style néo-gothique et le château changera encore trois fois de propriétaire.
- En juin 1940 il connaîtra l’occupation allemande et le 8 mai 1944, subira d'importants dommages liés au souffle dévastateur du bombardement du camp de Michenon. L'avant-corps central aurait été reconstruit après la Seconde guerre mondiale. A l'intérieur, une salle conserve un plafond à la française orné d'un décor peint du XVIIe siècle.

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