Simone, âgée d’une trentaine d’années, est installée avec son mari boulanger dans le bourg de La Croisille (actuelle pharmacie). Elle vend le pain lors de tournées dans la campagne avec sa voiture à gazogène. Elle est connue et appréciée.Engagée dans la Résistance, elle aide les réfractaires au Service du Travail Obligatoire en Allemagne (STO) à rejoindre le maquis. Agent de liaison de Georges Guingouin, elle reçoit et transmet des renseignements aux chauffeurs des cars sur le circuit de Limoges à Treignac : les messages sont acheminés ensuite à des « boîtes à lettres », en particulier à Saint-Genest-sur-Roselle et à Sussac chez l’épicière Madame Ribiéras. Elle sert d’intermédiaire entre des groupes de l’AS (Armée secrète : organisation majoritairement pro-gaulliste) et de FTP (Franc-tireurs Partisans : organisation majoritairement pro-communiste).Lors de la venue de la Division Brehmer le 6 avril 1944 et les jours suivants dans le secteur de Châteauneuf – Eymoutiers, des Résistants qui ne vivent pas dans la clandestinité (appelés les légaux) et ont été dénoncés, sont arrêtés, et des juifs réfugiés et assignés à résidence sont raflés. Madame Malite réussit à prévenir les parents Balbin, réfugiés juifs, et le soir-même elle recueille le plus jeune des enfants qui est écolier à La Croisille. Plus tard dans la nuit, les deux frères aînés, arrêtés par les Allemands qui s’apprêtent à les fusiller, prennent la fuite. Le cadet est alors blessé. Il sera soigné par le Docteur Couty.