
C’est à la villa Ker Marguerite, en bord de Loire, lieu de villégiature de la famille Pelletier, que Jean et Alice PELLETIER organisaient discrètement leurs activités de résistance. Originaire d’Orléans, Jean alias «Jim» au sein de son réseau «Confrérie Notre-Dame de Castille» retrouvait d’autres compagnons sur les îles de la Loire pour discuter des opérations en cours. Il faisait de même à Asnières où se trouvait sa résidence principale. Plus spécialement chargé de missions de renseignements, Il transformait les documents et courriers du réseau de résistance en microfilms qu’il plaçait dans des contenants pour produits pharmaceutiques dans le laboratoire parisien où il travaillait. Ces informations pouvaient ainsi être expédiées facilement vers l’Angleterre au siège de la France Libre. En juin 1942, il est dénoncé et arrêté par la Gestapo. Déporté en Allemagne successivement à Mauthausen, Dachau, il s’éteindra le 29 mars 1945 dans le camp de Nordhausen à l’âge de 42 ans.
Son épouse Alice qui le soutenait fût arrêtée trois semaines après son mari et déportée en Pologne à Auschwitz. Libérée en 1945, son état de santé ne permettra pas son rapatriement avant 1948, date à laquelle elle retrouvera ses quatre enfants. Alice Pelletier est décédée en 1994.
A l’initiative des associations patriotiques et de la municipalité, une stèle commémorative a été inaugurée en 2008 à l’emplacement de ce lieu de résistance que fut la villa Ker Marguerite aujourd’hui disparue.