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La Citadelle de Marseille — Fort Saint-Nicolas

La Citadelle de Marseille — Fort Saint-Nicolas
Fort Saint Nicolas
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Crédit : Office Tourisme Marseille
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Description

🏰 La Citadelle de Marseille — Fort Saint-Nicolas

Entre autorité royale, héritage militaire et renaissance écologique

⚓ Un fort construit pour dominer… les Marseillais

Perché à plus de 50 mètres au-dessus des eaux du Vieux-Port, le Fort Saint-Nicolas n’a jamais été qu’un simple ouvrage défensif tourné vers la mer. Sa véritable vocation ? Surveiller Marseille elle-même.

Nous sommes en 1660. Louis XIV, à peine majeur, veut affirmer son pouvoir face à une ville réputée turbulente. Plutôt que de négocier, il envoie une armée encercler la cité et lance la construction de deux citadelles : l’une au nord du port (Fort Saint-Jean), et l’autre, toute nouvelle, sur l’éperon rocheux de Saint-Nicolas. C’est le point de départ d’un projet militaire titanesque et… hautement politique.

🛡 Une architecture pensée comme un avertissement

Sous la houlette du chevalier Louis-Nicolas de Clerville, ingénieur du roi, la forteresse s’élève en quatre ans à peine. Le site choisi est stratégique : un promontoire naturel doté d’une source, occupé jusqu’alors par une chapelle dépendant de Saint-Victor. De là, on domine la ville et on verrouille le port. Le message est clair : Marseille doit rester fidèle au Roi.

Le fort adopte un plan en étoile typique des bastions du XVIIe siècle, avec une double enceinte, des remparts puissants en pierre rose, des redans, bastions saillants, glacis et fossés profonds. Le tout parfaitement adapté à la topographie irrégulière du site. Le fort semble jaillir de la falaise, en continuité naturelle avec le relief, comme un rocher armé d’intentions monarchiques.

🏗 Un fort autosuffisant

Plus qu’un simple bastion, la citadelle est un véritable petit monde autonome. On y trouve tout :

  • logements pour les troupes,

  • casemates et souterrains,

  • citernes, puits, poudrières,

  • moulin, boulangerie, chapelle,

  • et même des jardins suspendus sur les pentes nord et ouest.

Rien n’est laissé au hasard : les souterrains permettent de circuler discrètement et de stocker des provisions à l’abri. La garnison peut tenir un siège sans dépendre du dehors.

🧨 La Révolution, un vent de liberté… et de destruction

En 1790, le vent tourne. Marseille se soulève. Des révolutionnaires s’emparent de la Garde, la garnison de la citadelle se mutine, et la population prend possession du fort. Considéré comme une "anti-Bastille", le fort est en partie démoli par les Marseillais eux-mêmes, surtout du côté qui menaçait la ville. Mais l’histoire du fort ne s’arrête pas là…

⚔ XIXe siècle : le fort divisé, modernisé… et percé

Au XIXe siècle, le fort connaît plusieurs transformations : on le restaure, on modernise ses défenses, on y construit une nouvelle poudrière. En 1862, un événement marquant : un boulevard est percé en plein cœur du fort, le séparant en deux entités distinctes :

  • le Fort d’Entrecasteaux (partie haute),

  • le Fort Ganteaume (partie basse).

Un choix d’urbanisme qui sacrifie une partie du patrimoine militaire au profit de la circulation… mais qui façonne le Marseille moderne.

🕳 Le fort-prison et les heures sombres du XXe siècle

Pendant plus d’un siècle, le fort est utilisé comme prison militaire. Il enferme soldats insoumis, résistants, et figures politiques : Jean Giono, Jean Zay, et même Habib Bourguiba, futur président tunisien.

Sous l’occupation allemande, le fort devient une position défensive intégrée au “mur de la Méditerranée” avec bunkers, batteries antiaériennes et galeries bétonnées menant au port. Lors de la Libération en août 1944, les combats font rage autour du fort. Il sera repris par les goumiers marocains, marquant la fin d’un chapitre guerrier.

🌿 Une renaissance patrimoniale et écologique

Classée Monument Historique en 1969, la Citadelle reste longtemps fermée au public. Mais depuis les années 2000, un nouveau souffle anime ses vieilles pierres grâce à ACTA VISTA, une association qui forme des jeunes en insertion professionnelle aux métiers du patrimoine.

Et depuis 2021, la Ville de Marseille et le Groupe SOS Culture portent un projet de réhabilitation globale, avec un bail emphytéotique de 40 ans. Objectif : ouvrir progressivement le site, le restaurer durablement… et en faire un lieu culturel vivant.

🌱 Un patrimoine… vivant !

Ce qui distingue aujourd’hui la Citadelle de Marseille, c’est qu’on n’y restaure pas que des pierres. Le sol, la faune, la flore font aussi l’objet de soins attentifs. Les anciens glacis militaires sont devenus des refuges de biodiversité typique des Calanques. Les terres, polluées par les activités militaires passées, font l’objet d’un ambitieux programme de bioremédiation, mené avec l’université d’Aix-Marseille et des écologues comme Isabelle Lafont-Schwobb.

Même les projets de jardinage suivent des règles strictes : plantes locales, gestion de la pollution, adaptation climatique… Ici, l’écologie est aussi stratégique que la pierre était autrefois tactique.

🧱 Restaurer sans trahir

Les travaux, dirigés par les architectes du patrimoine Philippe Matonti et Isabelle Guérin, respectent une charte rigoureuse :

  • Réemploi des matériaux anciens,

  • Utilisation de ressources locales (pierre de la Couronne, chaux, sable),

  • Circuit court et sobriété énergétique,

  • Transmission des savoir-faire.

C’est une restauration régénérative, respectueuse de l’histoire, du vivant, et des générations futures.

🎯 En résumé

Le Fort Saint-Nicolas, longtemps perçu comme une menace pour les Marseillais, est en passe de devenir un lieu de culture, de transmission et de rencontre. Un bastion qui, d’instrument de domination, se transforme peu à peu en citadelle de partage.

Informations techniques

Lat, Lng
43.29205635.3628248
Coordonnées copiées
Altitude
14 m
Point d'intérêt mis à jour le 25/07/2025

Profil altimétrique

Animaux

Non

Auteur de la donnée

Image Navia Mobility
proposé par Navia Mobility
rue de la reine Elisabeth 13001 Marseille France

Notes et avis

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