De Mosomagus, marché gallo-romain sur la Meuse, à la cité industrielle connue sous le nom de Sommer, Mouzon offre plus de deux millénaires d’histoire. L’abbatiale y est splendide, et des visites guidées sont proposées par l’office de tourisme, situé près du musée du Feutre.
Mouzon dispose de commerces variés, de deux boulangeries et de plusieurs restaurants. Avant de quitter la ville, si jamais vous passez sous la porte de Bourgogne, vestige bien conservé des anciens remparts, ne manquez pas de réciter un Ave.
Saint Arnould, figure fondatrice
Selon une chronique rédigée entre 1025 et 1033, Arnulphe (ou Arnoul/Arnould), de retour de pèlerinage, fut battu à mort par des brigands dans les bois de Froidmont. Recueilli par les habitants de Gruyères, il y mourut et fut enterré au bord de l’ancienne voie romaine.
Tombé dans l’oubli, il revint au premier plan lorsque plusieurs guérisons miraculeuses lui furent attribuées. Le comte Otton de Warcq tenta de récupérer les reliques, mais l’archevêque Adalbéron de Reims s’y opposa. Il mit le siège devant Warcq, incendia la ville et emporta les reliques.
Un miracle se produisit alors : un aigle se posa sur l’embarcation transportant les reliques et la guida à contre-courant vers Mouzon. L’archevêque y fonda un monastère bénédictin.
Saint-Victor à Mouzon
Victor serait né à Mouzon, dans une modeste famille chrétienne. Sa sœur, d’une grande beauté, attira les convoitises du gouverneur local. Refusant ses avances, elle fut accusée de recevoir les mauvais conseils de son frère. Le gouverneur tenta alors d’acheter les faveurs de Victor, en vain.
Furieux, il ordonna qu’on torture la jeune fille, à qui l’on arracha les yeux, puis fit martyriser Victor à son tour.